Bangui, le 16 juil. 18
Selon les informations qui viennent de nous parvenir, une grogne est en perspective à la Gendarmerie Nationale. Des gendarmes mécontents veulent passer à la vitesse supérieure, s’ils venaient d’être expulsés de la caserne de la gendarmerie nationale.
Cette décision a été prise par le DG de la Gendarmerie Nationale le mercredi dernier 11 juillet 2018 et aussitôt, elle a été rendue publique. Le moins que l’on puisse dire est que la Direction Générale (DG) de la Gendarmerie Nationale ordonne ipso-facto de renvoyer les gendarmes de la caserne d’ici fin septembre 2018 pour y faire loger les élèves gendarmes qui sont actuellement encore en formation.
Toutefois, pour l’instant plusieurs sources en provenance des autorités militaires du pays ont indiqué que cette décision de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale est contestée par des nombreux gendarmes qui occupent ces logements militaires dans les locaux de la caserne. Il faudrait préciser que d’après nos investigations beaucoup de gendarmes interrogés sur cette affaire se sont opposés publiquement et optent pour la résistance dans le cas où le DG de la gendarmerie nationale opte pour une expulsion de gré et de force les gendarmes logés dans ladite caserne.
Par ailleurs plusieurs sources proches du ministère de la défense nationale et de la sécurité publique, craignent que ce déguerpissement manu militari découle sur une mutinerie des forces de défenses et de sécurité (FDS) du pays, ce qui va encore compliquer la fragile situation sécuritaire du pays.
L’on se souviendra que la question du logement des militaires et Gendarmes, autrement dit des porteurs des tenues était un des sujets les plus discutés lors des Etats Généraux de l’armée centrafricaine où des propositions ont été faites pour que l’Etat Centrafricain adopte un budget supplémentaires aux forces de défense et de sécurité (FDS) du pays et la construction des casernes militaires qui répondent aux normes internationales.
Mais, jusque-là rien n’a été fait et seules, les indemnités de logement des Officiers, officiers supérieurs et officiers généraux ont été observées. Et qu’en est-il des Hommes de rang qui constituent la majeure partie des différents corps qui tirent le diable par la queue ? Il y’a lieu que les autorités qui ont la charge de l’administration militaire décantent cette affaire, sinon la grogne militaire qui est en perspective va détériorer le climat délétère de l’heure.
COSMOS,