Centrafrique : Président TOUADERA, Le peuple revendique le limogeage des membres des groupes armés qui sont dans l’administration publique, les institutions républicaines et dans les représentations diplomatiques

0

Bangui, le 03 février 21

Ce n’est plus un secret des dieux que la crise centrafricaine qui se complique et change de format au fur et à mesure que le soleil du développement cherche à se lever, est la duplicité des certains groupes armés signataires de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine.

Selon une source digne de foi, la situation sécuritaire de Centrafrique qui reste encore dégradante malgré les efforts de ratissage des groupes armés menés par les FACA et les forces alliées, est le fruit de la duplicité de certains leaders des groupes armés signataires de l’APPR-RCA dont les membres sont nommés au sein de l’’administration publique, (principalement des préfets, des sous-préfets et même des maires), certains dans les représentations diplomatiques, et au sein des institutions républicaines qui sont de mèche avec leurs patrons qui ont intégré la CPC de François Bozizé : « Nous ne comprenons toujours pas pourquoi le président Touadéra maintient-il encore ces rebelles à leur poste. Ce sont eux qui donnent des renseignements à leur base voilà pourquoi les FACA tombent toujours dans les embuscades. Un morceau de bois jeté dans l’eau quelle que soit la durée, ne pourra jamais devenir un poisson. C’est dire que même si ces hommes sont nommés à ces postes, ils ne pourront jamais se convertir et oublier leurs origines guerrières », a affirmé une source politique.

Depuis la création de la nébuleuse Séléka en décembre 2012 au nord du pays et l’émergence des groupes Anti-balaka en 2014, la République centrafricaine a totalement perdu sa robe de noblesse qui faisait de ce pays la Suisse africaine.

Au moment où le président Touadéra prend les commandes, il prône une rupture. Aujourd’hui, le peuple centrafricain s’interroge sur le sens accordé à ce concept tant les groupes continuent d’imposer leur loi aux paisibles populations qui vivent avec la peur dans le ventre. Les préfets et sous-préfets issus des groupes armés savent qu’ils doivent rendre compte à leur hiérarchie et non à Bangui même hypocritement, ils envoient leurs rapports de travail au ministre de l’Administration du territoire : « La pacification de la République centrafricaine passe par le ratissage de tous les autorités issues des groupes armés même celles  qui sont restées fidèles à l’Accord. On ne peut pas laisser les dignes fils au couloir et maintenir les criminels se faire payer sur le dos du contribuable centrafricain. On sait tous qu’ils doivent reverser quelque chose à leurs leaders pour entretenir les autres. Le temps n’est plus à des négociations stériles mais, il faut une action à la hauteur de la volonté du peuple centrafricain qui rejette toute présence de ces rebelles au sein de ces institutions républicaines », lâche une source des victimes de la dernière crise militaro-politique.

On se souvient pour mémoire que le peuple centrafricain du Forum de Bangui à la constitution du 30 mars 2016 s’est largement exprimé et a décidé de mettre un terme à l’impunité considérée comme la source des maux qui minent notre pays. Et de nos jours, laisser encore ces ennemis du pays brouter là où ils n’ont pas semé, serait de marcher avec le serpent dans le sac ou des punaises dans ses chaussures : « Le président Touadéra a commencé un meilleur travail en limogeant certains membres du gouvernement qui étaient des traites. Certes, d’autres sont restés, mais il doit respecter la volonté de son peuple qui dit non à la présence des groupes armés au sein des institutions, de l’administration et même des représentations diplomatiques », affirmé une personnalité de la société civile.

Le pays cherche à tourner la page de cette sombre histoire qui ne permet de donner sens à la valeur républicaine de ce pays. On doit décoller mais sans la présence des ennemis de la paix dans le bateau.

@Hervé BINAH,

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.