Centrafrique : pourquoi le renforcement précoce de la sécurité des hauts cadres des FACA, des FSI et les membres du gouvernement au détriment de la paisible population meurtrie ?

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Bangui, le 08 janv.-21

La situation sécuritaire en République centrafricaine reste préoccupante face aux agissements de la nouvelle coalition armée de CPC. Il est à constater qu’après une fausse alerte qui a secoué la Républicaine en fin d’année 2020 avec une éventuelle attaque de la CPC, les soldats mis à la disposition des populations ont été transférés au service des personnalités sans toutefois oublier que les forces spéciales rwandaises sont au service de la protection des particuliers du ministère de la Défense.

En République centrafricaine, les surprises ne manquent pas. Lors de son message à la nation à l’occasion de la présentation des vœux, le chef de l’Etat a clairement affirmé au regard des agissements de la nouvelle formation rebelle de la CPC du criminel François Bozizé, que le pays était en guerre.

Dans sa vision politique pour son pays, l’homme d’Etat a lancé un SOS à tous les pays amoureux de la paix et du développement. Voilà pourquoi, certains pays ont répondu positivement à sa demande. Les actes en témoignent d’eux-mêmes avec l’envoi des hommes en tenue et du  matériel de  guerre dans le but de protéger les populations centrafricaines du nord au sud et de l’est à l’ouest.

Pour les Centrafricains, il faut respecter l’idée du donateur qui se donne au service de la cause commune qui est la sauvegarde du patrimoine qui est la nation centrafricaine. Curieusement, les choses ne semblent plus passer comme le donateur aurait souhaité. Lorsqu’on regarde de nos jours comment les forces de sécurité envoyées en Centrafrique exercent leur mission, c’est de la désolation totale. Voyons d’abord combien d’hommes en tenue sont au service des hauts cadres de la Défense ? Du ministre au Chef d’Etat-Major alors que dans certaines villes de province, on ne peut pas avoir plus de vingt FACA. Les Forces armées centrafricaines sont-elles au service de la nation ou des responsables du Ministère de la Défense ? Soyons nationalistes avant de porter un quelconque jugement futur sur notre article. Lorsqu’on arrive à la résidence de Mme la Ministre de la Défense, combien des FACA sont à son service ? Lorsqu’on regarde les services du Chef d’Etat-major comment est constituée sa garde rapprochée et avec quel matériel lorsque le pays est en guerre ?

Les Centrafricains ne comprennent pas qu’en Chine, un CMA a moins de cinq hommes en tenue pour sa protection, alors qu’en Centrafrique un CMA possède à sa disposition un bataillon d’hommes du moment où les postes de brousse n’ont pas une dizaine. Du ministère de l’Intérieur chargé de la Sécurité publique en passant par celui du Plan pour atterrir à la Défense, c’est une manne gratuite de cette coopération bilatérale que le président Touadéra a voulu pour toutes ses populations et de nos jours au service des particuliers. Que se reprochent ces hauts cadres qui s’entourent avec une telle quantité d’hommes ? Dans sa morale catégorique, Emmanuel Kant s’interrogeait : Et si tout le monde faisait comme moi ? Autrement dit, et si tous les Centrafricains prenaient tant d’hommes à leur service combien d’hommes seraient recrutés par an au sein des FACA et FSI ?

Ce qui surprenant dans cette situation où les FACA et FSI sont au service des membres  du gouvernement et des hauts cadres des FACA et des FSI et leurs familles, lorsque les rumeurs d’une éventuelle attaque de Bangui faisaient l’actualité du pays, ils étaient les premiers à fuir pour se cacher dans les lieux protégés par la Minusca et les Russes. A quoi servent les lances roquettes  et les armes lourdes au service des hauts cadres de la Défense, de la Sécurité Intérieure  dans le seul but de plaire au culte de leur personnalité lorsque les vaillants soldats centrafricains tombent dans les champs de bataille pour manque du matériel de guerre ? La coopération avec la Russie, le Rwanda est-elle uniquement pour ces hommes sans amour de leur patrie ? Lorsqu’on regarde les convois des hauts cadres des FACA dans la ville de Bangui, on peut imaginer une visite présidentielle car, même le PAN qui est la deuxième personnalité n’est pas si gardé.

Aujourd’hui, l’armée centrafricaine n’est plus au service de la population mais des hauts cadres des FACA et FSI sans oublier les membres du gouvernement qui s’entourent de nos vaillants fils qui ont juré servir leur nation. Mais dans un cercle vicieux, personne n’ose informer le Chef de l’Etat et son Premier ministre de cette mauvaise utilisation des ressources humaines dans ce pays.

Le pays est en guerre et non les membres du gouvernement et les hauts cadres des FACA et FSI qui sont en guerre. Et par conséquent, ils doivent mettre à la disposition du peuple centrafricain ses fils et filles qui ont décidé travailler pour la stabilité de leur pays. Depuis la création de l’armée centrafricaine, il n’y a jamais eu un décret de recrutement des FACA pour le service des particuliers. Combien des Centrafricains sont morts depuis la formation de la CPC de François Bozizé pour manque de protection suite à un effectif minable dans l’arrière-pays alors que dans les maisons des particuliers ces hommes en tenue sont devenus les chauffeurs de femmes des ministres, des hauts dignitaires sans un plan visible  d’Etat-major. Toutes les villes des provinces tombent l’une après l’autre avant l’arrivée des Sapeurs-pompiers de la Minusca.

Dans cette situation, le Chef Suprême des Armées doit rester vigilant et voir de prêt, la gestion des hommes en tenue. Certes, la vérité blesse, mais elle est bonne à dire car, le pays va mal. Pendant que les Centrafricains meurent, ceux qui ont le titre foncier centrafricain prennent en otage, les FACA, les FSI et tout le matériel de guerre.

@Bienvenu ANDALLA, 

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