Bangui, le 07 novembre 18
Décidemment la France ne décolère toujours pas quant à la présence de la Russie en République Centrafricaine. Ces derniers temps, l’on ne cesse d’assister à des déclarations tous azimuts de certaines personnalités françaises non les moindres au sujet de la montée en puissance de la Russie de l’indécrottable Vladimir Poutine en Centrafrique.
Après le bref séjour du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian le week-end dernier pendant lequel il a tempêté sur la présence russe en Centrafrique, c’est autour de la ministre française des Armées Florence Parly de mettre en garde contre ce qu’elle qualifie de « toute manipulation intéressée de puissance opportuniste en République centrafricaine ».
Une véritable guerre d’influence dont l’aboutissement laisse à désirer à un moment où le sentiment anti-français va de plus en plus crescendo dans les milieux centrafricains. Pour preuve une plate-forme qui regroupe plus d’une vingtaine d’organisations de jeunes était montée au créneau à l’arrivée du ministre Le Drian pour attirer l’attention de la France sur ces multiples ingérences dans les affaires centrafricaines. Ces jeunes patriotes centrafricains avaient menacé de s’attaquer aux intérêts français en Centrafrique.
Au-delà de ces bisbilles entre les grandes puissances qui se bousculent au portillon de la République centrafricaine, l’on note que ce pays représente un intérêt géostratégique pour ces puissances en présence.
C’est d’ailleurs un secret de polichinelle que la République centrafricaine est en proie à une instabilité chronique des suites de la crise militaro-politique qui est entretenue par la France et certains pays de la sous-région.
Aussitôt après son accession à la magistrature suprême, le Président de la République Faustin Archange Touadera a opté pour la diversification de son partenariat avec les pays du monde entier.
Alors soucieux de la question de l’insécurité en Centrafrique, le Chef de l’Etat a pris son bâton de pèlerin pour faire le tour du monde en quête de solution en vue d’éradiquer l’insécurité persistante dans son pays.
Ses recherches fructueuses lui ont permis d’avoir le don gracieux des partenaires russes en armement en plus de la formation des militaires capables à même de parier à toute velléité machiavélique. Alors que la Centrafrique éprouve d’énormes difficultés à faire face à l’insécurité compte tenu de l’embargo émis par l’ONU sur les armes en destination de la RCA.
Aujourd’hui grâce à cet apport des partenaires russes, la Centrafrique respire un air nouveau qui apparaît visiblement comme des retombées perceptibles de cette diplomatie agissantes qu’a entreprise le Chef de l’Etat centrafricain et qui sont appréciées par l’ensemble de la population qui reste très vigilant sur les agitations de la France en RCA.
Aussi, la Russie en aide en République centrafricaine, organise des pourparlers en appoint avec l’initiative de l’Union Africaine et non une démarche parallèle comme semblent le penser certains partenaires bilatéraux.
Il s’agit pour les autorités dirigeantes de la Centrafrique de trouver une solution idoine au problème de l’insécurité qui sape le fondement de la République centrafricaine. Une aubaine surtout que les avancées de la Russie en RCA sont de nos jours considérables en termes de réponse à l’épineuse question sécuritaire.
Bienvenu ANDALLA,