Centrafrique : Parfait Onaga Anyanga le mal Centrafricain

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Bangui, le 23 août 2018

Si la crise s’éternise en Centrafrique, le pansement n’est pas aseptique. Bien de facteurs aggravants tantôt bénins tantôt malins s’y greffent parmi lesquels la personne même du représentant spécial du secrétaire général des nations-unies, le gabonais Parfait Onanga Anyanga.

Ce n’est ni de la diabolisation ni de la stigmatisation, mais un jugement de réalité résultant d’un syllogisme  tout simple mais valide :

En effet, si la pertinence des décisions du conseil de sécurité  sur la RCA est fonction de la crédibilité du rapport du secrétaire général de l’ONU lequel rapport à son tour doit sa crédibilité à celui du représentant spécial en Centrafrique et que celui-ci se trouve être M. Onanga alors ce dernier est comptable des caractéristiques  du produit fini.

Au demeurant, on n’a pas besoin d’être de la maison pour  savoir que le mandat du représentant spécial  est un assorti d’un rapport semestriel destiné au secrétaire général de l’ONU. Par conséquent, si  ce rapport est  biaisé au départ, l’ensemble des maillons de la chaîne est corrompu.

Il est donc irritant de constater que Onanga est finalement le représentant spécial sous le mandat duquel il y a eu plus de massacre des civils, où le nombre des groupes armés est multiplié par 7, où le nombre des déplacés et réfugiés a franchi le seuil sans précédent d’un million, où la radicalisation des groupes armés d’obédience musulmane prend une propension inquiétante et où la cartographie de l’insécurité a atteint les 80%. Preuve que ce dernier a pris le mal centrafricain par le mauvais bout soit il est dans une posture de mauvaise foi.

Le dernier cas en date est celui du message du conseil de sécurité au président Touadéra. Le conseil exhorte le chef de l’Etat à tout mettre en œuvre sans délai pour dialoguer avec les groupes armés. Or, Onanga est censé reconnaitre que les forces vives de la nation ne veulent pas de ce dialogue.

Aussi, le dialogue au sens du conseil de sécurité  se veut inclusif alors que l’UA le circonscrit à deux entités : le gouvernement et les groupes armés. Dans cette lettre, l’injonction qui aurait dû  être faite à l’UA est plutôt destinée à Touadéra.

Onanga sait également que ce sont les groupes armés qui s’obstinent à revenir dans la « République ». Et, dès lors que ceux-ci  récusent l’autorité de l’Etat incarnée par Touadéra, par quel autre bâton magique se résoudra-t-il à dialoguer « sans délai » avec eux ?

Bref, les rapports de Onanga ne sont pas de nature à aider le conseil de sécurité à prendre les bonnes décisions. Sa lecture de la situation du pays est sujette à caution.

Le Potentiel Centrafricain,

 

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