Centrafrique : l’heure du bilan, réaction de Fleury Pabandji, dg du fonds national de l’environnement

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Bangui, le 11 Décembre 17

Fleury Pabandji Dg du Fonds National de l’Environnement

L’heure du bilan est une page que le Potentiel Centrafricain a ouverte pour que chaque responsable, ministre, Dg et autres, puissent s’exprimer sur sa feuille de route de l’année qui s’écoule et ses perspectives pour l’année 2018. Voici une première réaction venue de Fleury PABANDJI, DG du Fonds National de l’Environnement publiée sans commentaire.

  Merci monsieur le Journaliste de m’avoir accordé cette interview, laquelle me permet, non seulement de présenter le bilan des activités du Fonds National de l’Environnement, office public que j’ai la lourde responsabilité de diriger. Permettez-moi d’abord de vous présenter de manière succincte ce qu’est le Fonds National de l’Environnement.

Le Fonds National de l’Environnement en abrégé « FNE » a été créé par la loi N° 07.018 du 27 Décembre 2007 portant code de l’Environnement de la République Centrafricaine en son article 9, est un établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Il est régi par la loi N° 08.011 du 13 Février 2008, portant organisation du cadre juridique applicable aux entreprises et Offices Publics et son décret d’application N°08.296 du 20 Août 2008, portant organisation du cadre institutionnel et juridique applicable aux entreprises et offices Publics. Il est enfin, doté par des statuts approuvés par le décret N°10.158 du 19 Mai 2010.

Les missions qui sont assignées à cette structure sont entre autres

  • L’exécution en régie des programmes de protection, de gestion et de conservation de la biodiversité ;
  • L’exécution des contreparties nationales au financement des projets et programmes de l’environnement ;
  • La participation au payement des contributions de la République Centrafricaine au budget des organisations internationales dans le domaine de l’environnement ;
  • L’assurance des programmes de protection, de restauration des sols et la lutte contre la désertification et les actions à mener visant l’amélioration de l’environnement ;
  • Le financement de l’étude et la réalisation des actions d’information, d’éducation et de sensibilisation du public sur la gestion rationnelle et durable des ressources de la diversité biologique et aux problèmes relatifs à l’environnement ;
  • Le financement de la formation et/ou le recyclage du personnel pour le développement du secteur environnemental.Ces ressources financières proviennent des différentes taxes environnementales définies dans les lois de Finances de chaque année.

Répondant à votre question, dès le début de l’année 2017, la Direction a élaboré un Plan de Travail Annuel dans lequel les activités liées à la protection de l’environnement ont été prévues  s’inscrivant ainsi dans les grandes orientations de la Politique Générale du Gouvernement en matière de lutte contre les changements climatiques.

Nous pouvons dire que ces activités prévues ont été exécutées à 80% car nous avions réussi à mobiliser de fonds pour le financement des activités de TOUMBA ZENDE, le financement des ONG qui œuvrent dans le domaine de la protection de l’Environnement et le financement d’un projet de recyclage des déchets plastiques en Pave. Cependant, beaucoup reste à faire car nous sommes en train de pouvoir lancer une grande campagne de sensibilisation sur les enjeux environnementaux sur tout l’ensemble du territoire national afin d’amener le public centrafricain à s’imprégner davantage sur l’Accord de Paris ainsi que l’attente du gouvernement centrafricain sur cet accord mondial que la RCA a ratifié.

Nos difficultés se résument principalement à deux volets:

D’abord, l’instabilité institutionnelle que le pays a connu, a impacté sur le niveau de recettes du FNE à travers la réticence de certains contribuables à s’acquitter de leur taxe environnementale;

Ensuite, la difficulté structurelle due par le fait que cette jeune structure n’a pas de moyens adéquats pour bien mener sa politique.

Face à ces difficultés, il est urgent que le gouvernement appuie cette structure avec les moyens adéquats qui pourront lui permettre d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée. Aussi, les contribuables doivent prendre conscience des défis liés au changement climatique car notre environnement est vraiment menacé. Ensemble, protégeons notre environnement.

Je vous remercie.

Le Potentiel Centrafricain,

 

 

 

 

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