ET SI LES LEADERS POLITIQUES DE L’OPPOSITION POUVAIENT TAIRE LES QUERELLES POLITIQUE ET CONTRIBUER A LA RECONSTRUCTION DU PAYS ?

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Bien que la République centrafricaine ait retrouvé une certaine accalmie après les soubresauts occasionnés par la tentative de coup de force le 13 janvier 2021, la situation socio-politique demeure toujours tendue. La décision de certains partenaires bilatéraux de suspendre les aides budgétaires à l’endroit du gouvernement centrafricain et le refus de l’opposition démocratique de prendre part au Dialogue républicain initié par le Président de la République ont pour conséquence la tension socio-politique aux conséquences incalculables de nos jours.

Depuis le retour à la légalité constitutionnelle de la République centrafricaine marqué par l’accession du Président Touadera à la magistrature suprême de l’Etat suite à plusieurs décennies de crises qu’a connues le pays, les Centrafricains ont exprimé ouvertement le désir de voir leur pays renouer  définitivement avec la paix. Il s’agit d’un désir exprimé par l’ensemble des Centrafricains, surtout que la dernière crise militaro-politique avec l’avènement de la Seleka qui apparaît comme la plus meurtrière de l’histoire de leur pays dont les conséquences continuent de les affecter.

Bien avant l’élection du Président Touadera au pouvoir de l’Etat, lors du Forum National de Bangui, les Centrafricains de toutes les couches et les leaders politiques à l’unanimité, se sont opposés à la prise de pouvoir par les armes qui est source de nombreux troubles dans le pays et, ont à cette occasion  consacré dans les recommandations dudit forum le principe de l’impunité zéro.

C’est ainsi qu’une fois au pouvoir, l’homme de 30 mars a voulu créer toutes les conditions pour le retour de la paix par la politique de la main tendue en ramenant tous les protagonistes de la crise, notamment les différents leaders des groupes armés à la table de discussion. Cette option politique a produit des effets positifs avec la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA).

Et les dividendes de cette paix des braves ne se sont pas fait attendre, d’autant plus que plusieurs préfectures du pays jadis occupées par les groupes armés, ont été libérées, le pays était mis en chantier avec la reconstruction des édifices publics, les routes et les ouvrages d’art qui ont été réhabilités. Les bâtiments administratifs tombés en ruine, les écoles et les hôpitaux ont été construits.

Bref ! Les efforts du nouveau pouvoir ont permis le redéploiement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. Ce qui a permis à l’Etat de garantir la libre circulation des biens et des personnes. Les populations jadis cloitrées chez elles et qui évitaient d’être prises pour cibles par ces rebelles peuvent librement vaquer à leurs occupations, se rendre au champ et faire d’autres activités.

Avec cet élan, toutes les conditions du retour de la paix ont été créées grâce aux efforts du gouvernement qui a mis tout en œuvre pour la reconstruction du pays et l’accalmie y est. En plus, tous les leaders politiques avaient souscrit à la politique de la main tendue en acceptant faire l’union sacrée autour du Président Touadera. Ce qui a convaincu les bailleurs de fonds afin de pouvoir appuyer le gouvernement centrafricain lors de la Table de Ronde de Bruxelles.

Malheureusement cet élan patriotique ayant guidé les différents leaders politiques n’a été que de courte durée en raison de certaines considérations. Malgré tout le pouvoir a tenu à ce que le pays ne sombre pas une fois de plus dans les troubles. C’est ainsi que tout était mis en œuvre pour exécuter le projet de société du Président de la République dont une grande partie est consacrée à la reconstruction du pays.

Quoique le gouvernement sous le magistère du président entende relever le défi de la reconstruction du pays pour le sortir du gouffre dans lequel il a été plongé par la crise militaro-politique de 2012, certains ennemis de la paix n’en veulent pas et ont trouvé des subterfuges pour encore replonger le pays dans les troubles par l’attaque des institutions de la République en janvier  2021.

Sous le motif fallacieux de décrier l’invalidation de sa candidature à la présidentielle, l’ancien président François Bozizé a, une fois de plus entrainé certains fils du pays dans une aventure suicidaire. C’est alors qu’après leur tentative manquée de la prise pouvoir par la force, cette nébuleuse coalition rebelle s’est résolue déstabiliser le pays bien qu’elle soit toujours traquée par les forces de sécurité intérieure avec l’appui des alliés Russes et Rwandais.

C’est donc dans le souci d’apaiser les tensions et de ramener la paix, le président de la République a initié un dialogue républicain après avoir déclaré un cessez-le-feu de manière unilatérale. Malheureusement au finish, force est de constater que certains leaders politiques de l’opposition, s’alignant dans la logique des rebelles, ont décliné l’offre du dialogue républicain.

Depuis lors, les tensions socio-politiques deviennent de plus en plus palpables et apparaissent comme de mauvais signaux aux yeux de la communauté internationale. Ajouté à cela, la décision de suspension des aides budgétaires par certains partenaires traditionnels créent une conjoncture sociale difficile. Eu égard à cette conjoncture sociale, il serait souhaitable que les leaders politiques puissent taire leurs querelles et contribuer à la reconstruction du pays l’intérêt de tous.

@JACKO

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