Centrafrique : L’Etat est souverain pour solliciter l’appui de partenaire de son gré en faveur son armée

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Bangui, le 23 décembre 21

« Non à l’impunité. » Nous avons dit : « Si nous voulons la paix et l’État de droit, il faut une justice indépendante et un Etat de droit. » Le président Faustin-Archange Touadéra était présent et tenait le même discours dans ses messages à la nation.  A voir de près, les intérêts égoïstes continuent de prendre le dessus. Certains politicards se bat pour le pouvoir, à tuer les Centrafricains comme bon leur semble. On se bat pour la conquête d’un pouvoir, d’un territoire, d’un sous-sol, tout ça pour que le peuple reste toujours meurtri. Quoi qu’on en dise de ces criminels de guerres, il n’y a aucune homogénéité en leur sein. Ils ne se battent pas pour le peuple. Ils n’ont que des intérêts qui finissent souvent par diverger. Donc, la meilleure solution est d’engager les forces loyales afin de les neutraliser.

Effectivement, ce sont ces forces loyales qui deviennent encore la cible à atteindre. Autrement dit, la puissance extérieure éparpillée dans les organisations multilatérales, cherchent toujours à freiner les FACA dans leur montée en puissance. Alors qu’on devrait neutraliser les rebelles pour pacifier le pays, les pays extérieurs qui ne sont pas pour la stabilité de la RCA, font le contraire.

On parlait entre temps d’un pays qui ne dispose pas d’une armée. Un pays où l’armée n’y est plus. Que faut-il faire alors ! Reconstruire et restructurer à nouveau cette armée. Et c’est ce que le président Faustin-Archange Touadéra s’y attèle depuis son arrivée à la tête du pays. Et voilà que cette armée se met au pas du peuple en le défendant tout protégeant l’intégralité du territoire national, certaines langues commencent à critiquer les FACA dans leurs actions face aux ennemis de la paix.

Le Feu président Fondateur Barthelemy Boganda disait de son vivant que « Malheur à l’homme seul ». C’est-à-dire qu’un Etat qui fait partie des pays de cette planète terre, doit solliciter l’aide des autres, de bénéficier de concours de qui, solliciter pour se bâtir sur tous les plans. Et c’est ce que la RCA fait ces dernières années suite aux multiples crises connues. Que ce soit les apports des USA, Chine, Russie, Turquie, Rwanda, Royaume-Uni, France et l’Union Européenne, cela n’empêche le pays de solliciter l’aide des autres partenaires bilatéraux pour son propre intérêt.

Concernant la suspension temporaire de la formation des FACA par l’EUTM (mission militaire européenne, ndlr), nous pensons qu’il faut revenir un peu aux origines. Les Russes se sont engouffrés dans une ouverture qui avait été faite par la France. Quand la France a passé un accord à l’ONU avec Moscou pour permettre de livrer en Centrafrique des armes saisies en Somalie, elle a entrouvert une porte pour que l’éléphant russe entre dans notre maison. Maintenant, il est à l’intérieur et il s’est installé. Il est d’autant plus à l’aise que, sans lui, le président Touadéra et son gouvernement auraient sans doute été renversés en décembre 2020.

Ce ne devait être que quelques armes et des instructeurs, mais quand les Russes sont arrivés, ils ont vu l’état de chaos dans lequel est notre pays avec la complicité des puissances extérieurs, se sont dit qu’ils pouvaient aussi faire mieux en menant non seulement des actions militaires, aussi d’engager des actions sociales dans plusieurs domaines.

Ce qui est nécessaire, nous devons réagir, condamner, tout faire pour empêcher les exactions qui touchent les populations civiles. En réalité, la question qui se pose en Centrafrique. Ce ne sont pas des enfants de chœur. Oui, ils ont sauvé le gouvernement et ont rétabli un semblant de libre circulation à certains endroits. Mais cessons de dire que ces forces se battent pour maintenir le pays dans le chaos. C’est faux : ils se battent pour des intérêts nationaux.

A vrai dire, sur notre territoire se déroule un conflit de superpuissances qui a pour conséquence de prendre la population en otage. La Centrafrique n’est pas une jungle ou un far west pour les grandes puissances. Les droits de l’homme, ce n’est pas uniquement pour l’Europe, c’est aussi pour les Africaines, les Centrafricains. Nous croyons qu’il y a eu un manque de sincérité. À Khartoum, certains sont venus dialoguer avec des intentions cachées. Ils ont signé pour la paix mais le cœur n’y était pas. Ils ne pensaient pas au développement du pays, à la fin de la souffrance et de la misère. Quand on regarde l’état de délabrement de la Centrafrique, on pourrait s’attendre à ce que cela provoque un sursaut patriotique. Voilà aujourd’hui que les autorités du pays font mieux pour faire avancer les choses, il faut les soutenir et apporter nos contributions pour le salut du peuple.

@Pierre ABOUROUNDA

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