CENTRAFRIQUE : LES SAGES CONSEILS DE LA PRÉSIDENTE DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE CONSTITUENT UN ATOUT FAVORABLE DANS LA MISE EN EXÉCUTION DE LA POLITIQUE DU PRÉSIDENT TOUADÉRA

0

Bangui, le 31 mars 2021

Danièle Darlan, présidente de la Cour constitutionnelle de Centrafrique  a par ses sages conseils élaguer des pistes pour la mise en exécution de la politique du président Touadéra pour son quinquennat qui est plein des défis.

Pour cette vaillante présidente de la Cour constitutionnelle les « grands défis » qui attendent le président Touadéra sont en  premier et pas des moindres : rétablir la sécurité et l’intégrité territoriale de la Centrafrique. On se souvient que depuis le déclenchement de la dernière crise militaro-politique, certains pays voisins n’ont pas aidé le Centrafrique à faire marquer son histoire dans le domaine de la stabilité. Même si la porosité des frontières constitue un véritable handicap pour la paix dans ce pays, ces voisins avec qui le Centrafrique partage le même destin devraient aider ce pays meurtri par une longue période de crise, à empêcher la pénétration des armes, minutions et autres matériels de guerre à destination de Centrafrique.

En RCA, le développement est en panne à cause de la présence des groupes armés qui essaiment dans le pays même après la signature de l’APPR-RCA.  Alors  que les Centrafricains ont salué cette initiative de l’Union-africaine de prôner le dialogue dans la résolution de cette énième crise militaro-politique, les groupes armés précisément ceux des 3R, de l’UPC, du FPRC, du MLCJ  coalisés dans le mouvement dénommés Mouvement des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé démontrent au grand jour l’agenda caché qui consiste à maintenir le pays dans un climat d’insécurité afin d’exploiter au maximum les ressources naturelles du pays. Pendant que le pays est en pleine perdition, le Conseil de Sécurité des Nations-Unies continue d’imposer un embargo qui ne favorise pas le retour au calme. Les  Centrafricains du nord au sud, de l’est à l’ouest n’ont que les yeux pour constater les dégâts et les larmes comme lot de consolation. La franche collaboration avec les pays voisins serait un atout dans la lutte contre le terrorisme qui menace ce pays depuis une bonne décennie.

La contre-offensive menée par l’armée nationales et ses forces alliées, a permis de chasser les rebelles de la plupart des villes dont ils avaient pris le contrôle en décembre mais, la guerre n’est pas finie et les positions restent précaires.

Le pays revient de loin. Il est englué dans cette guerre sibylline et oiseuse qui a annihilé tous les efforts pour la stabilité économique, à la paix, à son développement. L’impitoyable guerre que nous sommes imposé, n’a eu pour conséquence les graves violations des droits de l’homme, la circulation effrénée d’armes et minutions de guerre, la pullulation des réseaux du grand banditisme et de la prédation des richesses du pays. Les actions en vue de la résolution de la crise doivent toucher les causes économiques sociales et politiques de cette violation aveugle et superfétatoire.

Il ne fait aucun doute que la principale source de la multiplication des groupes armés dans ce pays demeure la porosité des frontières de la RCA avec ses voisins. Il ne se passe pas un seul jour sans que les mercenaires criminels fassent leur incursion dans le pays. Une fois s’installer, ils se constituent souvent comme des nouveaux groupes en tuant et en exploitant illicitement les ressources naturelles du pays. Les frontières avec le Tchad, les deux Soudan et les deux Congo constituent la principale source de ravitaillement par ces milices armées. Il faut donc sécuriser les frontières si l’on veut faire un DDRR à la hauteur des attentes des populations.

Certes, le président dans sa politique voudrait mettre un terme à la présence des groupes armés sur toute l’étendue du territoire national : « Mon vœu, qui est d’ailleurs celui de la majorité des Centrafricains, est qu’à l’issue de ce mandat, il n’y ait plus aucun groupe armé actif sur le territoire national et que le DDRR soit complètement achevé », a-t-il signifié.

Cependant cette bonne volonté doit être en collaboration avec les pays amis qui sont aussi dans la posture de lutter contre ces ordures pour mettre un terme  à ces atrocités et les humiliations subies pendant plusieurs années de conflits fratricides. Les sages conseils de la présidente de la Cour constitutionnelle constituent une participation à la politique du président Touadéra.

@DELMAS,

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.