Centrafrique : les militaires-retraités prennent la relève aux rebelles pour gêner le régime de Bangui ?

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Bangui, le 12 février 19

La population banguissoise est réveillée comme cela a été le cas récemment, par le mouvement d’ébullition des militaires-retraités qui ont barricadé tous les artères de la capitale, notamment les Avenues David Dacko, B. Boganda, Conjugo et France. En toile de fond cette obstruction qui a gênée la population à vaquer librement à ces occupations, ces militaires-retraités, réclament le versement total de leurs dus qui sont restés impayés jusqu’à l’heure.

En position d’une colère distendue, les militaires-retraités étaient prêts à passer à la vitesse supérieure à quiconque qui voulait franchir les barrières qu’ils ont érigées ici et là. Lepotentielcentrafricain.com qui suit de près les agissements de ces militaires-retraités, a croisé plusieurs sources d’informations qui s’inquiètent des en-dessous réels de ces intrigues.

« Nous exigeons le paiement de nos frais d’accompagnement. On a trop souffert et nous sommes des responsables qui devons valoir leur droit à la retraite dans un état raisonnable comme tout autre. Ils nous font des promesses pour le paiement de notre argent qui, jusque-là, on n’a pas encore eu gain de cause. S’ils ne veulent pas nous donner notre argent, on va passer aux choses sérieuses. Le président Touadéra et le premier ministre Sarandji doivent régler nos situations… », A laissé entendre l’un des militaires-retraités qui se dit leur porte-parole.

Pour les observateurs de la vie politique bien informés et contactés par lepotentielcentrafricain.com, ces agissements prennent une autre tournure de la manière où ces grévistes-militaires qui sont admis à la retraite, compte mener d’autres actions « sévères » contre le régime de Bangui afin que des palliatifs soient trouvés à leur souci.

Puisque d’autres sources signalent que ces militaires-retraités ont tenu des réunions très sécrètent à la résidence d’un des leurs. Suite à ces réunions, des stratégies ont été arrêtées pour « mettre les hommes forts de Bangui » dans un état d’insomnie. Voilà quelques jours après, les actes se joints aux paroles au moment où le président Touadéra prenait part au Sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine à Addis-Abeba en Ethiopie.

Chose curieuse, le premier ministre Simplice-Mathieu Sarandji n’a pas fait oreille doux aux troubles que veulent semer ces militaires-retraités qui, à vrai dire, sont leur droit absolument, mais ce serait la façon dont ils se sont agités qui n’est pas du tout appréciée par la population banguissoise.

Dans sa déclaration faite en cette circonstance d’ébullition, le PM Sarandji se dit étonné de la réaction de ses compatriotes militaires-retraités qui n’ont pas tenus à leurs engagements. Autrement dit, des arrangements ont été faits dans le but de régler la situation très rapidement.

Mais, selon lui, grande a été sa surprise de voir d’assister aux manœuvres de ces militaires-retraités dont leurs délégués, convoqués pour des négociations à la Primature, ont manifesté leur refus catégorique à discuter pour des éventuels compromis.

C’est sur ce que nous posons la question de savoir à quel dessein ces militaires-retraités s’agitent de la sorte ? Y’a-t-il quelque chose bien cachée dans cette histoire qui est dans une allure d’embrasser un terrain risquant pour le régime de Bangui ?

C’est vrai et c’est clair pour le centrafricain lambda qui pense qu’il y’a des mains invisibles sous ces agissements. Car, certains politiques qui menacent le pouvoir de Bangui cherchent par toutes les voies et moyens pour réussir leur plan machiavélique qui ne réussira jamais et jamais. Réclamer quelque chose qui de droit, c’est normal ! Mais, il ne faut jamais céder aux manipulations des assoiffés du pouvoir qui sont connus de tous.

A suivre…

Hervé BINAH,

 

 

 

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