Centrafrique : Les apprentis démocrates doivent respecter les principes fondamentaux

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Bangui, le 28 sept. 21

La solidité d’une démocratie se reconnait par le respect de tous les principes contenus dans la loi fondamentale. L’exécution de ces principes, leur défense rigoureuse et leur activation régulière démontent le degré de vitalité de la démocratie dans une Nation. Que disent alors les démocrates centrafricains à la veille du prochain dialogue ?

Parmi ces principes figure en très bonne place la consultation des citoyens. Celle-ci doit être constante et à date  fixe. Les vieilles démocraties telles que celles des Etats-Unis d’ Amérique ou de France nous en donnent des exemples.

La convocation du corps électoral est un impératif à respecter par tous les fils d’un Pays. Son contraire est une volonté manifeste de sa négation et donc un signe de résurgence des comportements dictatoriaux, complètement  surannés.

Ces dernières années, certains pays Africains ont brillé par la recherche systématique du troisième mandat ou la modification de la constitution. Ces genres de manœuvres dilatoires sont des techniques constamment utilisées pour la mise en  place d’un gouvernement de transition afin de se rapprocher de la mangeoire ou d’un poste de décision. Rares sont les pays qui essaient de mettre en pratique la volonté du peuple exprimée dans la loi fondamentale.

Cette vague transporte tous les ingrédients qui conditionnent le bon fonctionnement d’une démocratie.

Ces ingrédients vitaux sont : La liberté de presse et de parole, l’alternance politique, la bonne gouvernance, les élections à terme échu, la transparence dans la gouvernance, le respect des textes pris et leur exécution etc… Vouloir utiliser des subterfuges pour revenir au pouvoir ou occuper éternellement, sans possibilité de renouvellement de dirigeants ce pouvoir est source de conflits. Pour la première fois qu’un occupant du Palais de la Renaissance manifeste fermement la volonté de voir s’exécuter les dispositions contenues dans la constitution, il faut voir dans cet acte les prémices d’un vent nouveau.

Le temps actuel est au renouveau centrafricain qui exige le respect scrupuleux de la loi mère. La respectabilité des décisions prises en  commun est un facteur  de bonne gouvernance et de la sincérité de l’homme qui pilote le pays. La RCA a tenu les élections  en 2015, en pleine crise et en 2020 malgré les agissements de la CPC de François Bozizé  ce qui signifie que la résilience de ce pays ne peut pas être mise en cause.

@Jacques KOSSINGOU, 

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