Centrafrique/Batangafo : Le DDRR s’impose en urgence

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Bangui, le 28 oct. 20

Ce que les Centrafricains ne comprennent pas toujours, c’est le théâtre qui s’est déroulé à Khartoum lorsque nos vaillants fils furent embarqués dans un avion pour se retrouver dans ce dialogue qui était considéré comme une rencontre entre les Centrafricains pour trouver une solution durable de sortie de crise. Malheureusement, le schéma dans lequel ces négociations ont été déroulées échappe encore à la conscience des pauvres populations civiles.

On se souvient que le président Faustin Archange Touadéra qui toujours dans sa vision voulu donner un cadeau de paix et de sécurité à sa population, a accepté d’envoyer une mission dans la capitale soudanaise Khartoum pour négocier un accouchement dans la douleur d’un accord de paix. Ces négociations ont été à l’origine du paragraphe d’un document qui sera finalement signé sur le sol centrafricain le 06 février 2019 entre le gouvernement et les quatorze groupes armés qui sévissaient officiellement dans ce pays. Cet acte était un engagement citoyen dans le but de faire de la cohésion nationale, un levier pour le développement centrafricain.

Malheureusement, les garants et facilitateurs n’ont pas compris que dans ces négociations, il y avait des mercenaires qui ne comprennent que le langage des armes et de la barbarie. Ceux-là ne peuvent pas donner le meilleur pour la paix dans ce pays car, n’étant pas les Centrafricains.

Pour preuve, même si de nos jours Ali Darassa et Abass Sidiki ont pu s’enrôler sur les listes électorales, ils ne sont pas de nationalité centrafricaine. La communauté internationale nous a donné un cadeau empoisonné en laissant les criminels étrangers siéger à ces assises. Pourtant, les garants qui se disent que : « La mise en œuvre effective, complète et durable de cet accord dépend de la force et de la sincérité de leurs engagements, et de leur détermination à agir de bonne foi et sans délai, afin d’accélérer le processus de paix et de réconciliation en République centrafricaine » oubliant que les mercenaires n’ont qu’un seul langage : la guerre.

A Batangafo de nos jours, les populations vivent dans la peur avec la libre circulation des armes dans la région depuis la brouille survenue entre les mouvements rebelles il y a environ une semaine : « Nous ne savons pas si nous sommes les sacrifiés de cette crise ici à Batangafo. Nous reprenons les chemins des ledgers à cause de la présence des groupes armés qui se combattent avec les armes de guerre en cette période où on veut aller aux élections » a affirmé une source locale.

@Hervé BINAH, 

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