Centrafrique : l’éducation a du plomb dans l’aile pour une véritable société

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Bangui, le 30 aout 21

Ceci est une opinion qui se dégage ces derniers temps sur le système éducatif après les périodes de crises traversées. A vrai dire, il faut le mettre à jour pour l’adapter au temps.  Car, il n’y a pas d’éducation sans sacrifices soutenus et la discipline individuelle et collective dont les deux constituent un préalable à une éducation de qualité. Donc, L’éducation doit être une question de patrie avant d’être une affaire « du moi », d’intérêt personnel.

Il n’y a pas d’éducation sans sacrifices soutenus, de l’apprenant aux décideurs, en passant par les parents et les enseignants. Une grande école ne doit pas se mesurer au coût de la scolarité, mais plutôt à sa dimension sélective; on y entre sur la base de l’importance de son QI (Quotient Intellectuelle). L’école des riches ou pour les riches est tout simplement une honte pour tout système éducatif.

Éduquer ou périr

Il n’y en pas et en n’y aura jamais un remède approprié et durable pour les défis ou maux d’une société ou d’une entité quelconque sans discipline et sacrifices. Un bon système éducatif est la base de tout et la solution à tout. Bien entendu, le mauvais servira tout le contraire, proportionnellement au niveau de décrépitude du système, dans ses aspects doctrine, organisation et procédé. Le hic c’est lorsque le système n’est pas bon et on doit malgré tout tirer son épingle du jeu. On est ainsi condamné !

Les aînés ne sont pas en reste

Même pour les adultes, sans formation continue, vous pouvez être sûr de faire du surplace à toutes les échelles. On ne peut pas justifier qu’un travailleur cadre après une décennie d’ancienneté à sa fonction (ou à son poste), redoute encore le titre « Expert ». Lorsqu’on commence agent d’appui et 25 ans plus tard on est toujours agent d’appuis, c’est sans doute dramatique pour tous.

De même que pour les jeunes apprenants, pour les adultes aussi et surtout, il est indispensable de convoquer sacrifices ainsi que discipline. Ce qui était bon, ne l’est plus forcément. Comme un système d’exploitation, le système éducatif centrafricain exige des mises à jour.

Il est impérieux de le relire et de l’adapter au temps, aux contraintes, enjeux et opportunités. Sur la base d’un diagnostic sincère, il faut bien établir les forces et faiblesses du système. Comme dans un système de management de la qualité, il faut évaluer la criticité et de façon rigoureuse les actions d’élimination ou de mitigation appropriées. Autrement dit, un système désuet est très souvent plus dangereux que l’absence du système même. En informatique, et très souvent signale qu’un programme malveillant…

A chacun de faire sa propre lecture

Il faut surtout après en tirer les conséquences….Tant que l’éducation va demeurer seulement un droit et la recherche de la science une option, on va encore attendre, aussi longtemps. La recherche de la science doit être une obligation individuelle, mais également collective, du berceau jusqu’au dernier souffle. Auquel cas, le travail au lieu d’être rangé au même degré que l’adoration, il deviendra une simple obligation pour assurer sa survie ou son épanouissement matériel.

@Pierre Dalingombé

 

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