Centrafrique : Le sujet du dialogue inter centrafricain au centre d’une rencontre entre Béa Bertin, Secrétaire général du KNK et les professionnels des médias

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Bangui, le 20 juil. 18

Le parti KNK de l’ancien président François Bozizé par la voix de son Secrétaire général Béa Bertin a conféré ce vendredi 20 juillet 2018 au siège dudit parti autour du prochain dialogue inter centrafricain dont un panel de facilitateurs de l’Union Africaine a la charge des préparatifs.

Pour Béa Bertin, l’objet de cette conférence de presse porte sur les détails de la rencontre du président fondateur du KNK François Bozizé avec la délégation du Panel des Facilitateurs de l’Union Africaine (UA) le 11 juillet dernier 2018 à Kampala où selon Béa lui-même était de la partie et ce, grâce au concours du Gouvernement centrafricain qui lui a assuré les frais de billet d’avion et de séjour.

Selon l’Orateur, lors de cette rencontre de Kampala le président Bozizé a fait savoir clairement et sans aucune réserve son adhésion à l’initiative de l’UA qu’il trouve comme l’ultime voie de sortie de crise en Centrafrique avec ce dialogue qu’il trouve de « dernière chance ».

Par la suite, le Secrétaire général du KNK s’est appesanti sur trois (3) points que son président Bozizé avait soulevé lors de ces échanges avec ses interlocuteurs. Il s’agit d’abord de l’appropriation des ressources stratégiques et rares du pays notamment le pétrole, l’uranium qui tend à devenir sources de conflits entre les grandes puissances. Sur ce volet des ressources, M. Béa a également évoqué le sujet du transfèrement des eaux de l’Oubangui vers le Lac Tchad ce qui risque d’engendrer un conflit entre le Tchad et la RCA car il est opportune de voir transférer les eaux de l’Oubangui vers le Tchad vu les conséquences sociales et environnementales que ceci pourrait engendrer.

Ensuite, l’autre point soulevé par Bozizé lors de ses discussions avec les panélistes, c’est la problématique de l’exclusivité du dialogue car selon la feuille de route de l’Union Africaine ce prochain dialogue doit concerner plus le Gouvernement et les groupes armés et que les partis politiques et la société civile ne sont que simples observateurs. Pour Bzizé et le KNK la crise est d’abord politique avant de devenir militaire d’où l’obligation de la participation effective au dialogue des partis politiques y compris la société civile avec des voix délibératives.

Le dernier point concerne l’amnistie, où pour le KNK est un point à prendre en compte vu le contexte actuel où l’Etat ne dispose pas d’une certaine force pour assoir son autorité. Ceci étant, il faudrait opter pour la justice transitionnelle.

Dans les réponses aux multiples questions des Hommes des médias ayant attrait à l’utilité des anciens présidents Bozizé et Dotodjia dans le processus du dialogue, le Secrétaire général du KNK a fait savoir l’implication de ses deux anciens Chefs d’Etat dans la recherche des voies de sortie de crise est indispensable et cela a déjà été relevé au niveau de la CEEAC par les présidents Déby du Tchad et Sassou du Congo.

Concernant le lieu de la tenue du dialogue le Secrétaire général du KNK a indiqué que leur parti le KNK est pour que ces assises se tiennent à Bangui afin de favoriser une large participation des différentes entités nationales et de permettre un temps d’intervention raisonnable aux participants.

Herman THEMONA,

 

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