Bangui, le 14 nov. 20
Depuis plusieurs semaines, en dépit du fait qu’elle ait suspendue ses financements aux élections du décembre prochain, la France oriente sa stratégie sur un soutien visible à François Bozizé, considéré comme la dernière carte par Emmanuel MACRON et Jean Yves le Drian dans le jeu criminel consistant à mettre fin au régime de Faustin Archange TOUADERA. Quel paradoxe honteux ?
En effet, tout le monde sait que c’est la France qui avait installé François Bozizé au pouvoir en 2003, parce que non contente des permis d’exploration de pétrole dans le nord de la Centrafrique confié par Patassé à un magnat américain. Ensuite, le même Bozizé sera débarqué par la coalition SELEKA en 2013. D’ailleurs, quelques heures après sa chute, François Bozizé l’avait dit haut et fort que c’était la France et Idriss Deby qui l’avaient destitués et contraints à l’exil à cause du pétrole de Boromata donné à la Chine.
Aujourd’hui, les explications au paradoxe affiché par cette France qui apporte son soutien à François Bozizé dépassent l’entendement et amènent à poser la question de savoir si les dieux ne sont pas tombés sur la tête des dirigeants français. Mais nous comprenons que les crises en Centrafrique résultent d’une succession de faux pas de la diplomatie française que cette même France ne veuille le reconnaitre. Est-ce pour autant que le peuple centrafricain doit rester condamner aux faux pas de la France quand on sait le bilan humain de cette politique criminelle est lourd.
A qui profitent ces milliers de morts depuis 2012 ? Des innocents massacrés pour assouvir la vengeance d’une France dont les ingérences révoltent, et qui veut garder une mainmise sur les ressources naturelles abondantes du pays, sur son économie et sur son arène politique.
Le malheur de la Centrafrique, c’est d’avoir rencontré la France. Mieux, le désordre dans ce pays a pour seul nom, la France, elle monte des tribus, des clans, des ethnies, les communautés les unes contre les autres. Mais on a tout compris.
@JLG,
