Centrafrique : Le sacre de Monseigneur Miroslaw de Bouar, occasion en or de pavanasse des députés de la région

0

Bangui, le 15 févr. 18

Anicet-Georges Doléguélé, Martin Ziguélé qui sont les caciques politiques de la région et les autres députés de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Pendé ont profité du sacre du nouvel évêque de Bouar pour enfin aller faire semblant de rendre visite à leurs électeurs, ce qui, naturellement n’est pas du goût de ceux-ci qui se sentent très longtemps abandonnés.

 On ne parlera jamais assez du comportement des élus du peuple Centrafricain qui, lors des campagnes pour les élections législatives n’hésitent pas et n’ont pas honte de promettre monts et merveilles aux électeurs alors qu’ils n’ont et n’auront aucunement les moyens nécessaires à leurs réalisations.

La conséquence immédiate est qu’après être élus, ceux-ci feignent aller vers les élus pour un premier et relatif temps pour après se réfugier dans une absence et un mutisme aveuglants. Seuls de grands événements tel le sacre du nouvel évêque de Bouar pour se rendre dans leurs circonscription où ils toujours mal à cacher leur honte devant ceux à qui ils avaient fait des fallacieuses et irréalisables promesses.

Un témoin que nous taisons le nom par respect nous a raconté cette scène à Bouar entre les deux caciques de la région, notamment Ziguélé et Dologuélé qu’un notable de Bozoum a sérieusement   pris à partie pour les avoir longtemps flattés puis abandonnés comme une vieille éponge après un long usage. Devant une série de questions épinglantes, les deux élus n’avaient plus la voix qu’ils avaient pendant la campagne pour les dernières législative. Ils étaient subitement devenus, raconte-il sourds-muets et mal voyants. Est-ce cela l’attitude que doivent tenir nos députés lorsqu’on leur reproche la non réalisation de leurs promesses ? S’est-il posé la question en termes de conclusion de son récit.

Il n’y a pas que les députés de la nana-Mambéré ou de l’Ouham-pendé. C’est pratiquement tout l’ensemble des députés qui ont adopté cette politique de « sourds-muets et mal voyants » comme s’ils n’ont jamais eu à causer avec les notables de leurs circonscriptions, lesquels ont largement joué en faveur de leur victoire aux élections.

Ce qui est véreux et très triste, c’est le cas des députés dont les circonscriptions ou villes sont sous l’emprise des bandes armées qui maltraitent leurs électeurs dépouillés et dépourvus de tous et qui ne font absolument rien pour leur porter l’assistance nécessaire. De Bangui, ils se contentent de faire que des déclarations sur les ondes sachant très bien que ces déclarations n’apporteront aucune solution à la situation dramatique de leurs électeurs. Ils se recroquevillent qu’à Bangui où ils bénéficient d’une sécurité relative et d’une vie à peu-près stables se contentant de mâcher goulument ce qu’ils achètent avec les enviables salaires et indemnités de parlementaires.

Ce qui est sûr est qu’ils ne pensent pas à l’avenir, c’est-à-dire aux futures élections. Ne dit-on pas que qui veut aller plus loin, ménage ses montures ? A bon entendeur salut…

Le Potentiel Centrafricain,

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.