Bangui, le 27 nov. 21
Le monde évolue, les mentalités changent et la République centrafricaine doit aussi entrer dans cette mouvance par le respect des valeurs républicaine. Il ne s’agit pas de toujours trainer les pas alors que les autres évoluent avec une politique qui tienne compte des besoins des populations. Que doit-on espérer à l’issu du dialogue qui est envisagé ?
Le peuple centrafricain est témoin de son histoire sanglant suite à plusieurs groupes armés qui ont eu droit de cité au détriment de la paisible population. Plusieurs rencontres ont été organisées en terres étrangères associant les Centrafricains et les groupes armés principalement les mercenaires.
Les groupes armés surtout ceux issus de l’ex-coalition Séléka ne respectent jamais leurs engagements qu’ils signent devant Dieu et devant les hommes. A preuve, ils avaient signé l’Accord Politique de Libreville de janvier 2013, l’accord de cessation des hostilités de Brazzaville de juillet 2014, tous les accords et engagements de Bangui dans le sillage du Forum National de Bangui en mai 2015, ils ont dit oui à la Constitution du 30 mars 2016, ont adhéré au processus DDRR et envoyé leurs représentants au Comité de pilotage et à l’Unité d’Exécution du Programme DDRR, ils ont même envoyé leurs éléments se former par l’EUTM et l’Etat-major des Forces armées centrafricaines (FACA), pour intégrer cette force loyale et ceux-ci ont été effectivement incorporés comme soldats à la fin de la formation et perçoivent régulièrement des salaires, ils sont même représentés dans le gouvernement, aux Cabinets de la Présidence, de l’Assemblée Nationale et de la Primature en violation de la Constitution du 30 mars 2016. Malgré tout, ils continuent de se mettre en marge de la République en défiant les autorités publiques, en empêchant le redéploiement de l’autorité de l’Etat dans certaines zones des provinces comme si la RCA était leur chasse gardée.
Aujourd’hui un dialogue se pointe à l’horizon. Le premier atout c’est qu’il se tiendra en terre centrafricaine uniquement avec les Centrafricains sans la présence des groupes armés qui n’ont plus droit de cité dans ce pays car, le peuple centrafricain est fatigué de négocier avec ses ennemis il y a un temps pour chaque chose sur la terre. Et lors de la cérémonie de lancement des consultations, le président de la République avait promis au peuple centrafricain que ce ne sera pas un dialogue de plus : « Je dois réaffirmer que le Dialogue républicain ne sera pas un dialogue de plus et ne sera évident qu’à la suite des différentes consultations que j’aurai avec chacun de vous selon vos entités afin d’identifier ensemble les points n’ayant pas trouvé de réponse dans les précédents engagements nationaux que je viens de citer », a-t-il dit.
Pour ainsi dire que l’heure de la vérité a sonné dans ce pays des grands paradoxes où les rencontres ou du mois des différents foras et dialogues n’étaient que des primes pour les mercenaires : « Le peuple reste souverain dans ce pays. Il a déjà exprimé sa volonté de rompre avec les vielles recettes qui ont été à l’origine des grands malheurs de ce pays. Il n’y aura plus un dialogue avec les groupes armés qui ont leur place dans les maisons carcérales et non dans la chambre climatisée pour discuter avec les représentants du peuple qui sont au gouvernement. La CPS a été créée pour ces gens », a proposé une source de la société civile.
@Bienvenu ANDALLA,
