Bangui, le 08 octobre 21
Selon certains politologues, la politique n’est qu’un jeu d’intérêt. Ceci Jean-Paul Sartre l’a si bien compris dans son œuvre intitulée les Mains sales où il expose clairement la théorie selon laquelle, tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces. Les adeptes de cette théorie nommés à l’entourage de l’homme fort de Bangui, font de cela leur vade me cum. Et pour cause !
Certes, la politique n’est pas un jeu de la bille des enfants ou une assemblée des saints. Elle reste et demeure un jeu d’intérêt qui n’a de sens que lorsqu’on retrouve son compte. Dans le cas contraire, on cherche des bouc-émissaires pour s’affirmer sur tous les plans.
On se souvient que le président Touadéra dès sa prise de fonction s’est donné pour mission, le bien-être de ses populations du nord au sud et de l’est à l’ouest. Pour y parvenir, il s’est entouré des filles et fils du pays pour changer de donne et satisfaire aux besoins de sa population longtemps soumise à la mal gouvernance, au népotisme, au régionalisme aveugle.
Le peuple centrafricain avait accueilli cette vision qui consiste à donner la chance à toutes les couches du nord au sud et de l’est à l’ouest. Le peuple longtemps soumis à la tyrannie espérait un soleil nouveau. Malheureusement, les mêmes causes produisent les mêmes effets d’où les polémiques autour du concept de rupture.
En choisissant les mêmes, le pays tarde à décoller car, le président Touadéra qui veut tendre la main à tous ses compatriotes est aussi entouré de certains bras cassés qui roulent pour leurs intérêts au détriment du patrimoine commun qu’est la République centrafricaine.
Pour une politique de développement, le président doit s’entourer des bons stratèges qui peuvent définir les grandes lignes de la relance économique dépendamment des feuilles de route de chaque département ministériel. Malheureusement, certains ne maitrisent même pas les dossiers sensibles. Ceux-là qui se disent les hommes de main de FAT ne sont que des disciples du diable qui ne sont pas au service de la nation mais, pour maximiser au plus des intérêts de tout ordre avec pour devise « pillions, demain, c’est Touadéra l’élu du peuple qui répondra et nous prendrons une retraite paisible et changerons de parti politique au prochain régime ». C’est une réalité de nos jours que nul homme ne peut mettre en cause.
Lorsqu’on analyse la situation désolante du Centrafrique malgré les efforts du président et certains ministres et directeurs généraux, on constate que le régime est plein des « budgétivores profito-situationnistes » qui s’adonnent aux coups bas contre les dignes et fidèles fils du pays qui sont nommés par l’homme fort de Bangui : « Regardons avec un œil patriotique le train de vie des traitres de ce pays. Les villas et les maisons poussent comme des champignons alors que les fonctionnaires affirment que les salaires sont restés stagnants depuis des décennies en Centrafrique. Les mêmes qui sont à ses côtés et s’agitent sont aussi les mêmes qui sont de mèche avec les groupes armés et certains partenaires véreux en bref, ils veulent le beurre et l’argent du beurre. Quel paradoxe ? » S’interroge une source politique.
Le président Touadéra doit comprendre qu’il n’y a point de développement sans processus de développement. Le vrai développement est celui qui prend en compte l’homme dans toute sa dimension. Malheureusement, les criminels économiques qui se sont infiltrés au sein de l’entourage de FAT ne sont que des serpents dans le sac. Et ils se trouvent dans toute l’administration sans toutefois fournir des vrais renseignements à celui qui se donne pour le bien-être de sa population. Voilà pourquoi on entend que la distribution des galons sans véritable source de renseignement risquerait être à l’origine de la chute du régime en place. Les galons se méritent mais ne distribuent pas comme des gâteaux au lait. La patrie avant tout.
@Hervé BINAH,