CENTRAFRIQUE : LE PRESIDENT TOUADERA DOIT OPTER POUR LA FERMETE DE SA GOUVERNANCE POUR SON SECOND MANDAT

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Bangui, le 06 sept.-21

Si le peuple Centrafricain en majorité a salué l’accession du Président Touadera à la magistrature suprême de l’Etat, c’est pour attendre de lui en retour un changement dans la gestion de la chose publique pour que l’image du pays soit redorée. L’on n’a pas besoin de rappeler que la gouvernance des anciens régimes a été décriée du fait des gestions peu orthodoxes. Qu’en est-il du régime de Touadera ?

C’est une lapalissade de dire que l’élection de Touadera est l’émanation populaire et ce, grâce à sa personnalité jugée comme étant un bâtisseur. Dès son entrée en fonction, l’homme du 30 mars à lancé un message fort pour placer son mandat sous le signe de la rupture.

C’est dire en français facile que le locataire du palais de la Renaissance voulait opérer un changement avec les mauvaises pratiques qui ont caractérisées les régimes qui ont précédés le sien. Comme l’œuvre  humaine n’est pas toujours pas parfaite mais il aspire à la perfection, son premier mandat a pu arriver à terme tant bien que mal.

Il y a eu plusieurs réalisations dans différents domaines en dépit de l’occupation de certaines parties du pays par les forces du mal. Son gouvernement d’alors a pu respecter le calendrier électoral qui s’est soldé par l’organisation des élections générales au grand dam de ses adversaires qui militaient pour une transition.

Son bilan étant jugé satisfaisant, le peuple lui a fait confiance en élisant massivement dès le premier tour lors de la dernière présidentielle. Cependant, l’entente de la population reste grande par rapport aux promesses qu’il a faites.

C’est le cas de la gestion de la chose publique dont le peuple est très regardant là-dessus. Il importe de rappeler que certaines personnalités dans le sérail du pouvoir profitent de la largesse du Président Touadéra pour ne faire qu’à leurs têtes. Celles-ci constituent un système qui est et reste inamovible depuis le régime de Kolingba, Patassé, Bozizé, Djotodia Samba-Panza pour demeurer encore dans le régime Touadéra.

Profitant de sa couverture ces personnalités sont trempées dans des affaires sales et ce sont eux qui excellent dans des détournements sans que qu’elles ne soient inquiétées. Que ça soit dans les Cabinets de la Présidence, de l’Assemblée nationale, de la Primature, des Ministères et autres institutions républicaines voire l’administration, les cas des détournements sont légions. Malheureusement ces cas ne font pas souvent l’objet d’une sanction de rigueur au point que certains fonctionnaires et agents de l’Etat prennent comme des exemples à suivre.

Il y a d’ailleurs des rapports de l’inspection Générale d’Etat (IGE) et de la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance (HABG) sur ces cas de détournements qui sont produits et qui parviennent à l’autorité suprême. Mais ils sont classés au point que les auteurs se la coulent douce. Il y a lieu de rappeler au Président que c’est maintenant le temps où il doit matérialiser sa déclaration sur l’impunité zéro.

Pour ce second mandat, le peuple attend du Président de mettre en application sa promesse qui consiste à opérer une rupture avec les mauvaises pratiques du passé et celle de l’impunité zéro. Pour se convaincre, il suffit de voir le train de vie de certaines personnalités. Celles-ci vivent comme des pachas au point où le bas peuple n’a que ses yeux pour pleurer au regard de cette injustice sociale avec le fossé entre lui et les dirigeants.

Il est temps que le Président Touadéra puisse mettre fin à cette pratique en sanctionnant les coupables des détournements, histoire de  répondre aux attentes de la population qui lui a placée sa confiance. L’on sait aujourd’hui que tout repose malheureusement sur le Président Touadéra qui se démène pour le bien-être de son peuple.

Malheureusement ses collaborateurs, notamment les ministres, les conseillers et autres ne l’aident dans cette optique. Pour eux, c’est seul le Président qui rendra compte au peuple alors qu’ils sont là, à lui mettre les bâtons dans les roues.

Le Président doit savoir que pour ce second mandat, le peuple l’attend au tournant pour lui demander des comptes. Pour ce faire, il n’a plus à laisser ses collaborateurs notamment, les ministres à ne pas poser des actes qui vont à l’encontre de sa vision politique. C’est pourquoi, il serait souhaitable que chaque ministre puisse être évalué au bout d’un certain temps.

Et ceux dont les performances ne sont pas satisfaisantes doivent être purement et simplement remerciés. Pareil pour certaines de personnalités nommées à des postes de responsabilité et qui en profitent pour se livrer à des détournements, doivent également être relevées et traduites devant les juridictions. C’est cela la rupture. Comme on le dit : « Qui aime bien, châtie bien ». Le Président ne doit plus avoir froid aux yeux et agir pour le bien de son peuple qui l’a élu.

L’on sait qu’habituellement dans ce pays c’est aux dirigeants qu’incombe la responsabilité des mauvaises gestions. Mais l’on a vu le Président Touadéra à l’œuvre. Il  doit savoir qu’il a un nom et une famille. Ce ne serait pas à lui de porter la croix des actes crapuleux de ceux qui l’accompagnent.

A bon entendeur, salut !!!

@Bienvenu ANDALLA, 

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