Centrafrique : LE PREMIER MINISTRE HENRI-MARIE DONDRA FACE À LA PROBLEMATIQUE DE LA RELANCE ÉCONOMIQUE ET DE LA SÉCURITÉ

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Bangui, le 20 juin 2021

La République centrafricaine est dans une phase où elle doit prendre en main son destin dans le but de faire entrer le pays dans le concert des grandes nations développées malgré une économie en pleine régression et les groupes armés qui changent de mode d’opération. Des chantiers sont énormes et le Premier ministre doit prouver sa capacité de conduire à bon port ces défis.

Selon une source politique de la capitale, le Chef du Gouvernement qui entre en fonction quatre jours après le décret signé par le Président de la République Faustin Archange Touadéra pour son second mandat, réélu le 27 décembre dernier par  un peuple souverain, est face à la reconstruction du pays qui peine à décoller malgré les efforts du gouvernement sortant.

Le problème brulant, n’est autre l’insécurité entretenue par les éléments de la CPC de François Bozizé qui, ne pouvant plus prendre le pouvoir par les armes se déguisent en des véritables coupeurs de route dans les grands axes de provinces. Le régime de Bangui a riposté par une guerre de ratissage pour anéantir ces ordures dans toute l’étendue du territoire national.

En prenant le pouvoir, le nouveau locataire de la Primature doit comprendre que Bozizé a perdu la guerre et non la bataille. On se souvient, il y a un temps dans l’histoire du Centrafrique, le pays était plongé dans une situation d’insécurité sans pareil.  Le président Faustin Archange Touadéra a décidé de riposter car, qui veut la paix, prépare la guerre. C’est dans son contexte qu’il avait promis faire sortir son pays de la misère en lui faisant espérer d’un lendemain meilleur grâce à l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine signé à Bangui le 6 février 2019 entre le gouvernement et les quatorze groupes armés qui avaient pris ce pays en otage : « Responsable de l’avenir de la Nation, je veillerai, conformément à la lettre et à l’esprit de l’Accord de paix, à ce que les engagements des parties prenantes soient tenus, et j’interviendrai chaque fois que les intérêts de la paix seront en jeux ou en danger », avait promis le mathématicien centrafricain.

La paix et la sécurité deux postulats sans lesquels, le pays ne peut pas se mettre sur les rails du développement. C’est à base de cette considération que Henri Marie Dondra devra faire ses preuves comme autrefois au ministère des Finances. Or, en Centrafrique depuis une bonne décennie,  la situation sécuritaire est très critique malgré une accalmie observée ces derniers jours.

Les yeux des Centrafricains sont tournés vers, celui qui se présente de nos jours comme le messie pour sa relance. Certes, c’est un un processus qui demande courage et abnégation, mais il faut aussi associer des hommes intègres qui peuvent travailler pour le bonheur de la nation sans se baser sur un gouvernement de récompenses et des alliances mais un régime qui se fonde sur la méritocratie. Le pays est en guerre depuis la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé en décembre 2020 après l’invalidation de sa candidature à la course pour la présidence. Mais ce n’est pas une excuse de se laisser faire et croiser les bras en altitude stérile des spectateurs car, la vie n’est point un spectacle.

Il travail de louable a été amorcé par son prédécesseur Firmin Ngrébada avec le plan de ratissage des groupes armés sur toute l’étendue du territoire national. Henri-Marie Dondra doit suivre ces traces tout en améliorant ce qui n’est pas bien fait et non se contenter des dividendes de l’APPR-RCA, mais en poussant le pion plus loin pour attirer d’autres investissements dans le pays. Il est bien conscient que  dans un pays qui se respecte, il faut en plus des institutions fortes, des hommes forts et responsables. Le mandat du président Touadéra est placé sous le signe de la Rupture : « mon mandat marquait le début d’une nouvelle ère, affirmant notre volonté commune d’écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays, après plusieurs années d’indépendance, ponctuées des coups d’Etat, des mutineries et des rébellions… Mon vœu, qui est d’ailleurs celui de la majorité des Centrafricains, est qu’à l’issue de ce mandat, il n’y ait plus aucun groupe armé actif sur le territoire national et que le DDRR soit complètement achevé », a promis le président Touadéra sur qui, Henri-Marie Dondra devra s’appuyer dans sa politique.

Ce n’est par un coup de baguette magique que l’on peut gouverner un pays, il faut une préparation au préalable de la chose. Car, dit-on gouverner, c’est prévoir. On ne peut pas diriger un pays comme le Centrafrique en bafouant au passage la constitution qui est la loi fondamentale permettant de règlementer la vie politique. Le Premier ministre ne doit pas oublier que le Président Touadéra a juré sur cette constitution ce qui signifie qu’il doit toujours se référer sur les articles de cette loi fondamentale avant de poser un acte qui engage la Patrie, patrimoine commun de tous les Centrafricains.

@JACKO, 

 

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