Centrafrique : le pouvoir judiciaire fait preuve d’indépendance vis à vis de l’exécutif

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Bangui, le 09 décembre 20

Un chef de l’Etat ne peut être apprécié que quand il aura écoulé deux à trois ans de son mandat, tel est le cas du président centrafricain actuel, le professeur Faustin Archange Touadéra qui est presqu’au terme de son premier quinquennat. Le principe fondamental d’un pays démocratique c’est la séparation concrète des trois pouvoirs : exécutif, judiciaire et législatif. Ces trois pouvoirs par principe dépendent intrinsèquement l’un de l’autre. Mais, aucun  ne doit s’ingérer voire influencer l’autre dans l’exercice de ses fonctions. Ce sont ces erreurs de droit qui sont très souvent à la racine des crises dans tous les pays au monde. Car, si tous ces trois pouvoirs travaillent indépendamment, il n’y aura pas de mal gouvernance, de discrimination, d’enrichissement illégal, de gabegie, de clientélisme et des actes d’atrocités…

Le cas de la République centrafricaine, pays dit démocratique sous le  règne Touadéra retient notre attention. De  mémoire de centrafricain, dans son discours d’investiture le 30 mars 2016, le président Touadéra a fait de la justice l’une de ses priorités : «je ferai de tout mon possible pour une Application stricte des règles de bonnes gouvernances avec une justice impartiale indépendante».  Pour plusieurs Centrafricains, il est à reconnaître que pour la première fois dans ce pays, les actions menées par la justice centrafricaine fait preuve d’une probante d’indépendance face au pouvoir exécutif. Il est à noter que toutes les décisions rendues par la justice ne n’ont jamais été politisées alors que dans un passé récent, on se rend compte que la politique ne cesse de s’ingérer dans les procédures judiciaires. Ce qui fait qu’à un moment donné de l’histoire de ce pays, les centrafricains n’ont plus de confiance à leur propre justice.

Le récent cas en date est celui de la décision rendue par la cour constitutionnelle par rapport à la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle et aux législatives. La plus haute cour de justice présidée par le professeur Darlan Daniel a surpris l’opinion nationale et internationale dans sa décision. Il est à constater que même des candidatures du camp MCU ont été invalidées à base des motifs suffisants. Des candidats qui ont des connivences avec les groupes armés et ceux qui ont des moralités douteuses  ont été purement et simplement invalidés.

Même au niveau social, on se rend compte que le tribunal commun exerce librement ses fonctions. A aucun moment, une décision de justice a été politisée, ou influencée par le pouvoir exécutif.

La transparence et la liberté de la justice centrafricaine constitue un socle de bonne gouvernance. Car, tous ceux qui ont commis des forfaits sont appelés à répondre de leurs actes devant la barre. C’est ce qui a débuté déjà avec  des sessions criminelles où les auteurs et co-auteurs des crimes sont jugés et que d’autres seront bientôt jugés.

Toutes les actions menées par la justice prouvent à suffisance qu’elle a les mains libres.  Cette liberté est d’ailleurs garantie par le président Touadéra lors de son investiture.

Ce qui revient à dire  que le président Touadéra fait partie des rares présidents africains déterminés à sortir ce continent de son sous-développement. Le souhait ardent de tous les Centrafricains c’est de voir tous les auteurs de cette récente crise répondre de leurs actes devant la justice centrafricaine. Mais de tout cela, le régime en place est vivement appelé à poursuivre ses œuvres en mettant les moyens nécessaires à la disposition de la justice pour poursuivre sa mission.

@JACKO, 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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