Bangui, le 18 mars 19
Comme prévu par la Constitution centrafricaine, les personnalités qui font leur entrée dans le gouvernement doivent obligatoirement déclarer leurs biens et cela est semblable à leur départ du gouvernement. Ceci est une logique pour un régime qui se veut démocratique.
L’on se souvient qu’avec Sarandji, peu de ses ministres ont déclaré leurs biens jusqu’à ce qu’ils quittent le gouvernement. L’entrée en action du nouveau premier ministre Firmin Ngrébada doit être suivie par la déclaration de biens de ses ministres.
Plus de dix jours après leur nomination, les nouveaux ministres, avant même l’exercice de leur fonction, doivent déclarer leurs biens à la Cour Constitutionnelle en vue d’éviter tout acte de détournement de biens de l’Etat et autres formes de vol.
En Centrafrique, l’expérience a démontré que la plupart des ministres qui sont aux affaires profitent toujours de l’occasion qui leur est offerte, de voler et piller au maximum tout ce qui est mis à leur disposition comme outils de travail.
Qui n’est pas au courant de véhicules de l’Etat volés, des bâtiments confisqués et des fonds détournés pour des causes inavouées ? Les personnalités une fois nommées, sont prêtes à cavaler sur tout ce qui se présente à leur face. C’est pourquoi, on appelle ces derniers des « mo wara mo té biani».
L’urgence maintenant pour le PM Ngrébada est de sommer ses ministres à déclarer très rapidement leurs biens, en vue de permettre à l’opinion nationale d’avoir une idée claire sur les biens qu’ils disposent. Tous les observateurs de la vie politique tiennent à l’œil ces nouveaux membres du gouvernement qui ne doivent pas « voler » comme certains de leurs prédécesseurs.
L’actuel patron de la Primature que nous reconnaissons en lui, la droiture, l’honnêteté, la sincérité et surtout la question de la bonne gouvernance qui est son cheval de bataille, ne doit pas assister au malin de ses ministres qui n’ont aucune volonté de déclarer leurs biens.
Donc, il est temps maintenant que les choses passent comme cela est prévu la Constitution du pays. Le peuple centrafricain attend de la part du PM Ngrébada, une ferme instruction à l’endroit de ses ministres qui vont passer à l’acte. Qui sera le premier à le faire ?
Attendons de voir…
@Herman THEMONA,