Centrafrique : Le gouvernement fait de l’éducation une priorité

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Bangui, le 17 aout 21

La jeunesse étant le fer de lance de la nation, le gouvernement dans sa politique générale présentée samedi 14 août 2021, fait de l’éducation une priorité qui devra tenir compte des verbes de Barthélémy Boganda. On se souviendra que lors de la présentation de la politique du gouvernement devant les élus de la nation, le Premier ministre Henri-Marie Dondra, a promis réhabiliter la politique de feu Barthélémy Boganda surtout pour son verbe si cher « Eduquer ».

Le régime de Bangui se voulant démocratique, l’article 54 de la constitution du 30 mars 2016 a été respecté par le Premier ministre Henri-Marie Dondra qui stipule « Apres la nomination de membres du gouvernement, le premier ministre chef du gouvernement, se présente dans un délai maximum de soixante (60) jours devant l’Assemblée Nationale et expose son programme de politique générale »

Dans cette politique qui accompagnera le régime de Bangui dans ses réformes, elle souligne la nécessité de l’instruction par les 5 verbes de Boganda. Le Chef du gouvernement centrafricain a souligné la thèse qui s’inscrit en droit ligne de la politique du président fondateur de l’ex Oubangui-Chari qui mentionne qu’après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple, tandis que les Saintes Ecritures enseignent que faute de connaissance, le peuple périt.

Ainsi, la politique du Premier ministre Henri-Marie Dondra qui a séduit les élus de la nation, sous l’autorité du président de la République Faustin Archange Touadéra, cherchera donc à relever le système éducatif en panne depuis le déclenchement de la dernière crise militaro-politique avec la destruction des bâtiments scolaires et surtout la présence des rebelles dans les provinces.

Mais dans sa mission régalienne, le gouvernement va œuvrer au relèvement du système éducatif au travers du Plan Sectoriel de l’Education 2020-2029. Ce qui sera une reconnaissance formelle et publique que l’avenir de notre pays est étroitement lié au développement de l’éducation.

Selon le Chef du gouvernement, à travers ce plan, il s’agira d’atteindre les objectifs d’ordre supérieur via quatre piliers majeurs intégrant le Préscolaire, le Primaire, le Secondaire (Général et Technique) et le Supérieur.

On sait tous face, à cette politique que si elle est mise en pratique, les quatre piliers majeurs du Plan Sectoriel permettront d’accroître l’accès à l’éducation et à la formation, à les rendre plus équitables : former, recruter et affecter des enseignants sur l’ensemble du territoire, améliorer la qualité de l’enseignement, reformer la gouvernance sectorielle et accroître le financement du système éducatif.

Malgré les avancées significatives dans ce domaine, le gouvernement est conscient des efforts qui restent à accomplir en vue de saisir l’opportunité que revêt l’expansion de la demande en éducation. Le contexte sectoriel est caractérisé par une grande disparité dans l’accès à l’éducation, selon le genre puisque l’on sait que seulement 6 filles pour 10 garçons sont inscrites au second cycle du Secondaire, selon le lieu de résidence et le niveau de vie.

Ce tableau scolaire est complété par les données selon lesquelles 25% des 12-15 ans sont déscolarisés, de même que 45% des 16-18 ans. Il y a aussi un déficit d’enseignants qualifiés compte tenu du fait qu’au Primaire, le ratio élèves/enseignants est estimé à 91 contre 38 pour l’Afrique Sub-Saharienne, tandis que 63% des enseignants du Fondamental 1 sont des maîtres-parents et que 66% des professeurs du secondaire sont des vacataires.

C’est dans ce sens que conscient de ce manquement, le gouvernement s’emploiera à accroitre le nombre des infrastructures scolaires et leur capacité d’accueil.

@Bienvenu ANDALLA,

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