Centrafrique : Le DG Frédéric-Théodore INAMO éclaire la lanterne sur les supputations concernant l’assistance russe à la Douane

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Bangui, le 28 mai 2021

L’assistance des experts russes aux côtés de la douane centrafricaine fait grincer des dents ces derniers temps tant du côté des douaniers que des opérateurs économiques. Les gens interprètent chacun à sa manière sur les réseaux sociaux et d’autres plateformes médiatiques, cette coopération qui pourra contribuer à la lutte contre la fraude et la corruption dont certains douaniers et opérateurs économiques font preuve, et qui impacte négativement sur les recettes douanières.

Pour éclairer l’opinion sur cette situation, le Directeur général des douanes et droits indirects (DGDDI), Frédéric-Théodore Inamo a animé un point de presse ce 27 mai 2021 dans la salle de réunion de ladite institution après avoir échangé avec les opérateurs économiques centrafricains. Il a été assisté de Dieudonné Koyangbo et Daniel Nguérémi, respectivement directeur général adjoint des services centraux et directeur général adjoint des services extérieurs. Le directeur de la législation, Alain Grengbabo et bien d’autres cadres des douanes étaient également de la partie.

Dans ses propos liminaires de circonstance, le DG Inamo a indiqué qu’à son arrivée à la tête de cette structure publique en 2016, le niveau des recettes douanières s’évaluait à une trentaine de milliards. Aujourd’hui en 2021, on parle d’une soixantaine de milliards. Ce qui justifie qu’en cinq ans, les recettes ont doublé et ceci, grâce aux efforts fournis par les hautes autorités du pays, notamment le président Touadéra, le PM Ngrébada et le ministre des Finances Henri-Marie Dondra qui multiplient des réformes pour le développement économique de la RCA.

Malgré tous ses efforts, a-t-il argumenté, le taux des recettes douanières reste encore faible, contrairement à d’autres pays qui parlent de 1000 à 2000 milliards du niveau de leurs recettes douanières. Certaines langues vont sans doute dire que c’est la fraude et corruption qui freinent la croissance des recettes de la RCA.

La mission d’assistance des experts russes en question…

En ce qui concerne la mission d’expertise des Russes qui est une sollicitation de la part des autorités hiérarchique du pays. C’est dans ce contexte que le Chef de la Douane centrafricaine, Inamo a affirmé qu’elle est gratuite et permet d’aider les agents douaniers dans la lutte contre les diverses fraudes et la corruption enregistrées. Il s’agit bien entendu de 5 experts qui sont repartis dans les points d’opération douanière tels que : Béloko et Gamboula dans l’Ouest du pays, au BARC, Port-Beach et Terminal container à Bangui : « Toute marchandise en circulation sur le territoire centrafricain et placée sous le régime douanier de transit ne peut subir aucune manipulation en cours de route, si  ce n’est que celle autorisée par la règlementation douanière », art. 3 dudit Protocole.

Grâce à cette mission d’expertise russe, la DGDDI a commencé déjà à reprendre les opérations dans ses divers services de l’arrière-pays et que le redéploiement des agents douaniers se fait progressivement, à l’exemple de Mobaye et bientôt Kouango dans le Centre-sud du pays. D’autres points de douane au niveau des frontières seront opérationnels dans les jours à venir. Voilà le mobile de cette coopération qui vise à freiner les fraudes.

Il y a lieu de clarifier qu’à l’entame de cette coopération, un protocole de collaboration (d’accord, ndlr) a été établi sur l’initiative de la DGDDI afin d’éviter des débordements et autres chevauchements. L’avantage de cette expertise russe est qu’elle commence déjà à porter des fruits sur le terrain avec la vérification des transports de marchandises de transit avec des appareils sophistiqués. Le DG Inamo, de poursuivre que la mission d’expertise était venue officiellement à travers leur Ambassade en Centrafrique, contrairement aux mauvaises interprétations de certaines personnes malintentionnées.

Suite aux diverses préoccupations des professionnels des média présents à cette rencontre, le DG des douanes a souligné que le niveau des recettes avec cette expertise russe, sera évalué au prochain trimestre puisqu’au mois d’avril dernier, la DGDDI a enregistré environ 7 milliards de recettes.

Pour situer le public sur la réunion tenue avec les opérateurs économiques, le numéro un des douanes a rassuré que l’avis de ces derniers est favorable à cette mission des experts russes qui sont comme des conseillers auprès des agents douaniers et non ceux qui font le travail en lieu et à leur place. Pour le mécanisme de transfert de compétence et l’utilisation des matériels par les douaniers à la fin de cette mission d’expertise, le DG Inamo a indiqué que toutes les dispositions sont prises dans le protocole de collaboration : « Le MFB s’engage à interdire le transport des minuties, notamment les marchandises embarquées en surplus sur les conteneurs scellés », art.1

 Les retombées attendues…

En plus de cette coopération, il est prévu que des caméras de surveillance seront installées au niveau des postes des douanes, situés à la frontière, afin que les mouvements des véhicules soient enregistrés pendant la nuit aux heures où les agents douaniers se retirent des lieux. Des scanners seront également installés pour la même cause. S’agissant des autres rumeurs qui planent au nom de la DGDDI, le conférencier a balayé de revers de main toutes ces désinformations qui visent à ternir l’image de cette institution et discréditer les réformes qui se font actuellement pour renflouer les caisses de l’Etat.

Le moins qu’on puisse dire est que la réforme n’est pas toujours appréciée par les fraudeurs, les corrupteurs et les corrompus. Car, avec cette assistance russe, les personnalités du pays, les hauts cadres de la douane et bien d’autres personnes privilégiées, sont obligés de payer les taxes et impôts sur leurs marchandises. Où est le mal dans cette action salutaire de la DGDDI qui vise à contraindre les « voleurs » de l’Etat dans leurs pratiques mafieuses ? Le pays doit aller de l’avant et ceux qui grincent les dents n’ont qu’à pleurnicher.

@Simon Gbokoché   

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