Centrafrique : Le conseil de sécurité se soucie-t-il de la vie des populations ?

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Bangui, le 31 juil. 21

Une crise éclate dans les années 2012 avec une coalition formée des sujets musulmans. Suite à des exactions criminelles et barbares, les autorités de la transition ont sollicité l’embargo afin d’éviter une prolifération des armes et munitions de guerre. Cependant, le régime démocratique mis en place par un peuple souverain a travaillé d’arrache-pied pour opérationnaliser les FACA instrument de la souveraineté nationale. La surprise de la prorogation de cet embargo vient enfoncer le clou dans les cœurs des Centrafricains.

Le pays de Barthélémy Boganda, nous ne cesserons de le dire à qui veut l’entendre, est victime d’un complot ourdi depuis l’extérieur par ceux qui ont le titre foncier de la moralité.

Une guerre se joue à personne interposée en République centrafricaine. Les arbitres de ce combat meurtrier où les Centrafricains sont massacrés au jour le jour devant la communauté internationale sans que personne n’en parle jouent à la duplicité. Le plus comique est la situation de Bossangoa où les jeunes Centrafricains sont tombés comme des animaux sous les coups des ennemis du pays qui veulent tout faire pour maintenir le pays dans un climat de ni paix et de ni guerre mais avec des exactions sommaires sur les populations civiles, les FACA et les ONG.

Le peuple centrafricain avec sa capacité de résilience a fait confiance à l’ONU de prendre une décision sage le 29 juillet dernier afin que les souffrances des populations soient allégées. A la haute surprise, le Conseil de sécurité de cette organisation mondiale décide de prolonger l’embargo pour un an encore : « Il faut donner les moyens suffisants aux Forces armées centrafricaines afin d’accomplir sa mission qui consiste de pacifier le territoire national. Aucun Etat au monde si puissant soit-il ne peut laisser la défense de sa patrie entre les mains des étrangers. Nous espérons que c’est le dernier prolongement de cet embargo », a lâché le premier Vice-président de l’Assemblée Nationale Evariste Ngamana

Aujourd’hui, le pays est frappée d’une crise alimentaire aigue car, les cultivateurs ne peuvent plus aller au champ suite à la présence des criminels dans les brousses, les éleveurs ne peuvent plus paître leurs troupeaux et fournir la viande de bœuf en quantité suffisante comme fut le cas dans les années glorieuses de ce pays où le Centrafricain pouvait manger plus de trois fois par jour malgré le salaire catéchétique des fonctionnaires.

Le Conseil de sécurité qui est une instance normative du maintien de la paix dans le monde créée après l’échec de la SDN, devrait du moins se soucier des vies perdues en Centrafrique depuis décembre 2012 avec la création de la coalition Séléka en majorité formée des sujets musulmans et l’émergence des mouvements d’autodéfense sous les couleurs des Anti-balaka se réclamant des chrétiens. Qui sera responsable des veuves qui sont restées et des orphelins abandonnés dans leur triste sort ?

Le monde évolue et les mentalités changent. Cependant, l’esprit des rebelles reste stagnant surtout pour les mercenaires étrangers qui sont dans ce pays.

Depuis la prise de pouvoir du président Touadéra en 2016, il a tendu la main à tous les groupes armés présents dans le pays. Cette politique de main tendue a accouché dans la douleur l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) signé le 6 février 2019 entre le gouvernement et les quatorze groupes armés. Le but était de laisser le Centrafricain du nord au sud et de l’est à l’ouest vaquer librement à ses préoccupations quotidiennes et vivre dans la paix sans crépitements d’armes.

Malheureusement, ces criminels qui ne sont même pas les Centrafricains dans la totalité avaient autres objectifs dans leur plan machiavélique avec la complicité de certaines puissances occidentales en quête des ressources naturelles sous la bénédiction des pays voisins.

Le pays cherche à décoller sous les nouvelles bases. Cependant, cet embargo est un frein à tout processus car, on ne peut pas parler de développement sans se souvenir de la personne humaine.

@JLG, 

 

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