Bangui, le 30 mars 19
Les centrafricains fêtent avec enthousiasme les trois années passées au pouvoir du président Faustin-Archange Touadéra. Ce chemin parcours est dominé par les bonnes réalisations du président Touadéra et de son gouvernement, notamment le département des Mines et de la Géologie que dirige avec assurance, le ministre Léopold Mboli-Fatran qui fait partie de ceux-là contribuent efficacement au relèvement de la RCA en ce moment.
En effet, à son accession à la magistrature suprême de l’Etat, il y’a 3 ans, le Président de la République Pr Faustin Archange TOUADERA s’est fixé comme ambition de faire du secteur des Mines un élément moteur du développement de la République Centrafricaine d’ici 2021. En déclinant sa Profession de foi en Programme et en lettre de mission à confier au personnel dudit Département ministériel, les objectifs à atteindre au bout de cinq années sont: L’amélioration de la production minière ; la réorganisation de la filière de l’exploitation artisanale de l’or et du diamant en apportant un appui aux producteurs à la base afin de freiner la paupérisation croissante des populations dont les seules sources de revenus sont issues de la commercialisation de l’OR et du Diamant.
Il question dans cette dynamique de passer progressivement de l’exploitation artisanale à l’exploitation semi- industrielle du diamant et de l’or en y impliquant fortement les nationaux dans la filière ; de reprendre les activités de la Première Mine industrielle d’OR de PASSENDRO dans la région de la OUAKA ; de faire le suivi de la commercialisation de nos minerais sur le plan national et international ; de continuer la promotion de la Recherche Géologique et Minière ; de reprendre les activités de l’exploration pétrolière dans le Nord et dans l’Ouest du pays ; d’entreprendre des études aux fins de l’exploitation d’autres minerais autres que l’OR et le Diamant et l’Uranium et ; d’encourager la formation et le perfectionnement des cadres de haut niveau et intermédiaires.
Dans cette perspective, quel était l’état de lieux avant le 30 mars 2016, date de prestation de serment du Président de la République Chef de l’Etat ?
Avec le pragmatisme du ministre Mboli-Fatran qui a hérité d’une situation problématique, il faut comprendre que le secteur des mines sinistré est caractérisé entre temps, par la suspension du diamant centrafricain sur le marché mondial suite à la Décision administrative du Système de Certification du Processus de Kimberley (SCPK) du 23 Mai 2013 ; La désorganisation de la commercialisation suite à la fermeture des Centres secondaires d’achat et au départ massif en exil des Agents collecteurs d’or et de diamants bruts dans les pays limitrophes ; L’absence de contrôle de l’Administration sur les activités minières artisanales ; La sortie frauduleuse de la quasi-totalité de la production de l’or et du diamant bruts ; et l’arrêt des travaux de recherche pétrolière dans le Nord du pays et la suspension de contrat de Axmin /Aurafrique pour cas de force majeure.
Le ministre des Mines et de la Géologie qui est un bon élève du président Touadéra, a entrepris avec ses collaborateurs du Départements, malgré les difficultés liées à un environnement d’insécurité dans certaines régions du pays à s’atteler au réengagement de la RCA dans le commerce du diamant sur le marché international en libérant 5 zones vertes dans l’Ouest du pays et ceci a permis d’exporter environ 20 000 carats en 2016 , 60 000 carats en 2017 et 87 000 carats en 2018 dont 63 000 carats issus de stock collecté entre 2014 et 2015 et dont le gouvernement a réussi a négocié avec la PK pour l’exportation.
Pour bien redynamiser le secteur, le Département des Mines et de la Géologie a repris A reprendre l’Assistance technique du Gouvernement Américain sur financement USAID à travers le Projet Droit de Propriété et Développement du Diamant Artisanal (DPDDA II) en vue de soutenir le rétablissement de la chaîne légale de diamants bruts sans conflit et en conformité avec le Cadre Opérationnel du Processus de Kimberley ; de doter les Directions régionales en moyens humains et matériels pour assurer la présence effective de l’Etat dans les zones vertes. Pour la mise en œuvre des projets, il également question d’acheter les véhicules tout terrain ainsi que les sur fonds propre pour équiper les directeurs régionaux, des bâtiments ont été acquis en provinces pour abriter les services régionaux sur fonds propres et versés dans le patrimoine de l’Etat ; de faire reprendre les activités des sociétés pétrolières du Nord PTI AS et PTI AL. Et donc, dans le cadre des relations internationales le département des Mines a consolidé les relations avec les partenaires, de rencontrer les décideurs des organisations actives. De signer également une convention de coopération avec le Gouvernement Sud-Africain. C’est de dans ce cadre qu’un début de mise en œuvre d’un plan de formation de courte durée du personnel et prochainement de formation post doctorale.
Notons qu’avec le concours de l’Afrique du Sud et du Rwanda, en collaboration avec les cadres nationaux, des études poussées sur le Coltan ont été réalisées. C’est pourquoi en 2019, dans le domaine de la Recherche pétrolière, il est question de finaliser les travaux d’acquisition, de traitement et d’interprétation des données sismiques 2D sur les blocs A (Ndélé) et B (Birao) par les sociétés PTI-IAS et PTIAL ; de programme des forages d’exploration prêt à être exécuté mais n’attend que le retour de la sécurité dans la région du contrat ; de soumissionner et valider du programme des travaux d’acquisition sismique par la société DIG OIL dans la région de la Mambéré Kadei.
Dans le domaine renforcement des capacités en compétences au Département des Mines et de la Géologie…
Il est prévu la formation à courte durée de 22 cadres du Ministère des Mines dans le domaine du pétrole en Chine ; et de former au niveau de Master de six étudiants centrafricains dans le domaine du pétrole en chine
Dans le domaine de l’amélioration du cadre juridique et réglementaire
La validation du document de Politique nationale du pétrole est effective ; L’élaboration d’un nouveau contrat type ; L’élaboration d’un projet de décret d’application du code pétrolier…
Dans le domaine de l’exécution des Contrats de Partage qui lient l’Etat centrafricain et les sociétés pétrolières…
En guise d’action concrète, il a été organisé le lancement officiel des travaux construction des projets d’infrastructures de base au profit des communautés riveraines aux travaux d’exploration dans la Vakaga et le Bamingui Bangoran pour un montant global de 553 376 421 F CFA. Le programme 2018 prévoyait :
Pour le Bamingui Bangoran : La construction 4 forages d’eau ; la Réhabilitation de 4 anciens forages d’eau ; et la construction de deux bâtiments scolaires avec latrines modernes dans les villages Chari et GASKAI ;
Pour la Vakaga : La construction de 23 forages d’eau ; La construction de 2 bâtiments scolaires : une école primaire à SIKIKEDE et 1 collège à BOROMATA ; et la construction de 2 centres de santé à BOROMATA et au village NDIFFA.
QUELLES SONT DONC LES PERSPECTIVES ?
La mise en place d’une Police minière, à l’exemple du Ministère des Eaux et Forêts et celui de la Douane et son redéploiement dans toutes les zones productrices de diamants et or ; la poursuite de la mise en œuvre du Cadre Opérationnel défini par le Processus de Kimberley afin de faciliter la levée totale de la suspension des exportations du diamant sur toute l’étendue du territoire national ; L’accroissement de la production par la création des PME/PMI minières (appui aux bijouteries, création des tailleries de diamants) ; la reprise des activités de la société minière AURAFRIQUE/AXMIN par le démarrage de la construction de la mine d’or de Passendro (Ouaka) ; le développement des travaux de recherche pour la découverte de nouveaux gisements en vue de diversifier la production minière ; Densifier la formation de compétence dans les domaines spécialisés du secteur pétrolier amont ; Créer un centre de formation à Bangui avec l’appui des sociétés pétrolières dans le but de former les techniciens qualifiés pour appuyer la jeune industrie pétrolière qui s’installe ; Diversifier l’exploration pétrolière en dehors de la bande centrafricano – tchadienne du nord, objet de convoitises des sociétés d’exploration pétrolière.
Au finish, le département des Mines, il fait des travaux de recherches pétrolières sur fonds propres ; Disposer d’un laboratoire équipés pour des analyses sur place ; Doter toutes communautés riveraines aux travaux pétroliers en des projets de construction des infrastructures de base (Ecole, Centre de Santé et forages d’eau ; Appuyer les sociétés pétrolières actuellement actives à passer de la recherche à l’exploitation du pétrole et contribuer ainsi à l’amélioration des conditions de vie de la population et réduire la facture pétrolière du pays.
Hervé BINAH,
