Centrafrique : L’Affaire Distributeurs-grossistes des boissons contre la Brasserie MOCAF portée devant Firmin NGREBADA pour arbitrage

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Bangui, le 05 mars 20

Informé du mouvement de grogne des distributeurs grossistes qui dure depuis plusieurs jours et pénalise les consommateurs des boissons de la brasserie MOCAF, le Premier Ministre Firmin NGREBADA a réuni en son Cabinet les principaux protagonistes pour comprendre les causes de cette grève et y trouver une solution satisfaisante pour les deux parties.

 Ce bras de fer entre les distributeurs-grossistes des boissons et la Direction Générale de la brasserie MOCAF est dû à une augmentation des prix de boissons hors taxe depuis le 30 août 2018, et ce, d’une manière unilatérale et illégale par cette unique brasserie au service de la République Centrafricaine, créée en 1953 et qui s’est fusionnée en 1993 avec la Société Centrafricaine des Boissons (SCB) de Pierre CASTEL.

La TVA marge qui a toujours été prélevée par la brasserie MOCAF avait été suspendue par Arrêté en 2008, selon les explications de Cyrille DOTTE DENGOYA, Grossiste et Secrétaire Général de l’Association des Distributeurs en gros des Boissons en Centrafrique (ADGBC).

La brasserie MOCAF a mis en application les dispositions dudit Arrêté. Mais, jouant à la fourberie comme à son habitude, MOCAF avec la complicité du Directeur de Cabinet du Ministère de Commerce et de l’Industrie, a utilisé un autre stratagème: Garder le TTC (Taux et Taxe compris) alors qu’en principe le prix hors taxe devait chuter après la suppression du TVA. Ce qui veut dire en d’autres termes que la brasserie MOCAF se livre à une perception indue des taxes au détriment de ses principaux clients que sont les distributeurs grossistes.

En effet, ceux qui font les frais de cette magouille fiscale sont justement les distributeurs-grossistes qui doivent payer plus d’impôts en lieu et place de la brasserie MOCAF qui a réussi à avoir le monopole de production et de commercialisation des boissons en Centrafrique en fermant les yeux des autorités publiques à coup de billets de banque. Dans ce jeu, faut-il le souligner, il y’a toujours la main de cet éternel Diracb nommé Jacques Kometan qui fait la pluie et le beau temps pour ses intérêts personnels.

Alors que dans bon nombre des pays de la Sous-région, on compte de dizaine voire de centaines de brasseries qui font une concurrence loyale et satisfont aux attentes des consommateurs, alors que la seule brasserie MOCAF s’affiche comme en territoire conquis et ne s’inquiète de rien, même si elle offre des mauvais produits aux consommateurs centrafricains. Trop c’est trop cette fois-ci !

Les associations des distributeurs des boissons ont utilisé toutes les voies de recours. D’abord, des échanges directs avec la Direction Générale. Ensuite, la saisine du Ministère du Commerce pour arbitrage. Entre temps, c’est le DIRCAB bien soudoyé par le DG de la brasserie MOCAF qui serait complice dans cette affaire.

Pour la gouverne des lecteurs de lepotentielcentrafricain.com, à chaque fois que ce genre de problème se pose, rien de satisfaisant n’est trouvé vis-à-vis de ces « intouchables » de la Brasserie MOCAF. A la fin, c’est le Premier Ministre NGREBADA qui est sollicité pour trancher cette affaire. Un comité de gestion a été mis en place pour exploiter le dossier et rendre ses conclusions après 12 jours. A cette date, on en saura un peu plus! Entre temps, que dit exactement le ministre du Commerce Mahamat Taïb Yacoub dans ces histoires ? Va-t-il réagir pour qu’un terme soit mis à cette affaire qui, selon certaines informations, va provoquer une grogne populaire !  Wait and see !!!

@Jacques KOSSINGOU

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