Bangui, le 10 avril 18
L’idée fondamentale est non seulement d’accroitre toutes les exportations des produits agricoles centrafricains mais de garantir la sécurité alimentaire à tous les centrafricains. Et pour parvenir à toute cette prouesse, il a fallu au départ la volonté et l’ingéniosité d’un homme : le ministre Honoré FEIZOURE. Suivez mon regard !
D’importantes réalisations ont été faites en très peu de temps au sein de Département en charge de l’Agriculture et du Développement rural sous la conduite du Ministre FEÏZOURE et ce, sur plusieurs plans entre autres, stratégique, institutionnel et opérationnel.
Ainsi, si l’on prend le cas du plan opérationnel, le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural a produit des résultats suivants :
L’information et la sensibilisation des populations locales sur les programmes régionaux de développement agricole (2016-2018) et le Cadre institutionnel de Pilotage, de Coordination et de Suivi-Evaluation des Programmes et Projets ;
La sensibilisation des acteurs locaux sur le projet de restructuration de la Chambre d’Agriculture validé par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.
- 72 600 ménages ont reçu des appuis en kits pour la campagne vivrière entre février et septembre 2017 ;
- 38 000 ménages pour la campagne maraîchère à partir d’octobre 2017 ;
- 4 000 ménages pour l’appui à la relance du petit élevage (volailles, petits ruminants, porcins) ;
- 1 000 ménages pour l’appui à la relance des activités de la pisciculture et de la pêche ; et
15 foires aux semences et outils agricoles ont été organisées pour environs 11 000 ménages.
Pour cette campagne, au total 14 159,5 hectares ont été semés dont 7 664 hectares dans l’Ouham (Bossangoa), 2 665,5 hectares dans l’Ouham-Pendé (Paoua) et 3 830 hectares dans la Kémo. Les productions attendues sont respectivement :
3 500 tonnes de coton graine, soit 1 400 tonnes de coton fibre pour l’Ouham ;
- 800 tonnes de coton graine, soit un équivalant fibre de 328 tonnes pour l’Ouham-Pendé ; et
- 1 800 tonnes de coton graine, soit environ 738 tonnes de fibre pour la Kémo.
Dans le cadre de la réinsertion socioéconomique des jeunes vulnérables affectés par les conflits, 3 000 ex-combattants pris en charge pour leur insertion dans le secteur agricole.
Sur le plan stratégique, le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural a accordé 19 Audiences à des Partenaires Techniques et Financiers dont la France à travers GEOCOTON, le FIDA dans le cadre d’un nouveau projet de Relance Agropastorale dans les Savanes, le Groupe Indien dans la filière agroalimentaire, l’Agence Française de Développement, la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la Mission Panafricaine et la MUNISCA.
Sur le plan institutionnel, les réformes institutionnelles entreprises en 2016 se sont poursuivies à travers la révision des statuts de l’Agence Centrafricaine de Développement Agricole (ACDA) et de l’Office de Réglementation de la Commercialisation et du Contrôle du Conditionnement des Produits Agricoles (ORCCPA) ; l’adoption des statuts révisés de l’ACDA et de l’ORCCPA par le Conseil des Ministres ; l’adoption des statuts de l’Office National de Matériel Agropastoral (ONMAP) ; la relecture des projets de Loi portant respectivement Code Foncier Agricole et Pastoral et sur les Organisations Professionnelles Agricoles et Rurales. Les deux derniers textes de Loi ont été examinés par le Conseil Economique et Social avec avis favorable et transmis à l’Assemblée Nationale. L’adoption de ces textes et leur application permettront d’une part la bonne gouvernance du secteur et, d’autre part, d’améliorer le fonctionnement des organisations professionnelles agricoles et rurales.
Le processus de restructuration de la Chambre d’Agriculture s’est poursuivi avec l’appui des partenaires techniques et financiers (PTF) du Gouvernement.
Avec l’appui financier du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et de l’Union Européenne, une étude diagnostique institutionnelle de l’Institut Centrafricain de Recherche Agronomique (ICRA), de l’ACDA, de l’Agence National de Développement de l’Elevage (ANDE) et de la Chambre d’Agriculture a été réalisée. L’étude a débouché sur un plan de renforcement des capacités de ces institutions publiques dont la mise en œuvre leur permettra d’améliorer la qualité des services fournis aux producteurs
Par ailleurs, de nombreux défis restent à relever dans ce secteur agricole et rural et il est question pour le Département de s’atteler entre autres, au renforcement de l’encadrement pour un conseil agricole de proximité ; à la finalisation des lois sur le foncier agropastoral et les organisations professionnelles agricoles ; au développement des filières agricoles ; à l’opérationnalisation de l’Office National du Matériel Agro-pastorale pour une mécanisation de l’agriculture et d’inscrire durablement les populations rurales, et particulièrement les jeunes, dans une dynamique d’agriculture commerciale, pourvoyeuse d’emplois et génératrice de revenu pour l’amélioration du bien-être de l’ensemble de la population centrafricaine.
A cette allure, nul doute que le secteur agricole centrafricaine a désormais retrouvé sa vitesse de croisière pour un retour immédiat de la sécurité alimentaire à tous les centrafricains et permettre ainsi libre court aux exportations des produits agricoles centrafricains comme le passé luxuriant de la RCA nous l’enseigne.