Centrafrique : La réforme permanente et continue du président Touadéra doit redorer l’image du pays

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Bangui, le 03 juin 21

Le pays a besoin de s’investir, de générer de nouvelles ressources, pour sa croissance économique. Pour entrer dans le club restreint des nations émergentes, Bangui doit changer de donne surtout pour augmenter le niveau de vie des populations. C’est la clé de la stabilité à long terme que mène actuellement le président comme il l’a prononcé dans son discours d’investiture du 30 mars 2021.

L’enjeu politique

On l’a dit, l’image du régime a été impactée par la séquence électorale et la bataille contre les rebelles de la CPC de François Bozizé et ses complices. Pour Touadéra, c’est un prix à payer pour la reconstruction et la stabilité le pays. Un moment qu’il faudra surmonter et espérer un lendemain meilleur de la RCA. Mais la véritable blessure, est l’ingérence de certains pays Occidentaux comme la France de « Macronique » et autres organisations multilatérales, ces mauvaises politiques que l’on croyait appartenir définitivement à une époque révolue. Ces démons du passé qui resurgissent et qui veulent endeuiller le pays sans raison valable.

Pour les autorités de la place qui traduisent dans les faits la vision politique du président Touadéra, même s’il y a des hypocrites qui l’entourent, les choses sont certainement très claires. Il faut avant tout préserver la paix, la sécurité, la stabilité et la défense de l’ordre institutionnel. Mais l’apaisement, le retour à un dialogue républicain raisonnable, est l’un des points clés de l’heure afin d’activer les réalisations de ce second mandat présidentiel. FAT entame son second mandat sur des bases solides. Il est au palais, maître des horloges, du timing des actions au profit de son peuple.

L’opposition de la COD-20, de son côté, sort fortement décrédibilisée de cette séquence. S’avançant sans véritable programme ni projet, à part justement celui de la revanche, organiser le boycott de la présidentielle du 27 décembre 2020, pariant sur la déstabilisation du régime avec l’appui aux rebelles de la CPC, se mettant hors-la- loi avec les ennemis de la nation, ses leaders sont dans l’impasse et paient par les résultats des urnes.

On ne doit pas perdre de vue que les Centrafricains, dont l’ambition est de vivre en paix, reste très largement uni derrière son Chef de l’Etat. Le dialogue est une nécessité, une exigence vitale voulue par le président Touadéra pour la stabilité du pays. Mais l’enjeu véritable, l’enjeu historique, celui à hauteur de président, reste le même, fortement prégnant, consubstantiel à l’émergence. La RCA, elle, a beaucoup changé, et en même temps elle fait peur à certains pays extérieurs qui veulent toujours voir ce pays dans une situation de ni paix et de ni guerre.

La marche économique

Dans toute politique de développement il y a un plan et un programme. Une ambition qui avait été largement « écrite en grand et dans les détails » et qui est  mis en exécution par le gouvernement que dirige Firmin Ngrébada. L’objectif est de doubler, à nouveau, la richesse nationale du pays, de toucher les frontières d’un PIB aux alentours des milliards d’ici 2025. Il s’agit de moderniser l’État, de promouvoir l’inclusivité sociale, d’aider la jeunesse à participer pleinement à l’émergence, via l’éducation et la formation professionnelle. Et surtout de pousser au développement du secteur privé, perçu comme la véritable clé. Et l’outil privilégié pour absorber le nombre impressionnant des nouveaux entrants sur le marché du travail. Dans dix ans, les Centrafricains seront près de 10 millions, dont une très grande majorité de jeunes de moins de 30 ans.

Pour absorber cette vague démographique, l’innovation, l’entreprise, l’industrialisation du pays deviennent des priorités nationales, stratégiques. Produire et transformer en Centrafrique, et faire du « made in Centrafrican » une mission nationale. Dans l’agriculture, dans les ressources minières, l’agroforesterie, mais aussi dans d’autres secteurs… Que ce soit pour les PME.

Le chemin parcouru depuis 5 ans avec Touadéra permet de s’appuyer sur des bases solides. Durant le premier mandat de FAT, le PIB global a plus que doublé, selon les statistiques les plus récentes. Les investissements massifs dans les infrastructures soutiennent la croissance économique. Dans certains secteurs, le pays est incontournable.

L’économie est au cœur du projet social et politique du président Touadéra. Un élément central de la stabilité. Le pays s’enrichit vite, mais avec surement. Investir dans la lutte contre la précarité et la pauvreté est une priorité en matière de stabilité. C’est le sens du grand programme social 2021-2025. Et ce qui compte aujourd’hui pour une grande partie des Centrafricains, c’est l’emploi, la santé, l’éducation, les opportunités, l’accroissement de leurs revenus. Des entrepreneurs, des créateurs, des agriculteurs, les travailleurs, les éleveurs…veulent faire vivre cette ambition centrafricaine.

Le pari de la modernisation

C’est l’un des points clés du programme présidentiel. Moderniser l’action publique, entrer dans une logique « d’État manager », qui impulse, qui oriente, qui favorise l’action du secteur privé. Qui régule en évitant la bureaucratie et les lourdeurs administratives. L’administration devient avant tout un catalyseur d’énergie. Le programme présidentiel prévoit un certain nombre d’actions : digitalisation des services publics, valorisation des talents, contrat de performance dans la haute fonction publique, promotion de la méritocratie, de l’éthique, de la lutte anticorruption, décentralisation régionale des compétences, participation des citoyens, etc.

En clair, une véritable révolution pour un « appareil » souvent figé dans ses habitudes et ses faiblesses structurelles. Comme le souligne ce journaliste centrafricain, « la réforme de l’État, c’est en premier lieu une question de budget, pour pouvoir agir sur la mise à niveau d’un système administratif encore peu efficace. Et d’affectation de ces budgets. Entre le pouvoir politique, les syndicats, les entreprises aussi, il n’est pas facile de définir des priorités communes… ».

Dans la bataille pour le développement, un service public de qualité est incontournable. La route ne sera pas simple. Comme le souligne ce haut responsable : « Nous avons le mérite de lancer le chantier, de tracer la voie. Mais l’État, c’est souvent perçu comme le métier des “politiques”, de ceux qui n’ont pas pu faire carrière ailleurs… Et c’est souvent mal payé. Recruter à haut niveau représente un véritable défi au moment où les talents sont tous portés vers le monde de l’entreprise. »

L’impérative sécuritaire

C’était l’une des préoccupations majeures de Touadéra. Comment assurer la sécurité du territoire, comment protéger l’émergence face à la menace des groupes armés qui sévissent dans l’arrière-pays ? La RCA deviendra sous peu une forme de modèle. Depuis 2016 avec l’arrivée de Touadéra au pouvoir par la volonté du peuple, l’État a fortement investi par ses moyens de défense, de surveillance. Et de renseignement, aussi, en coopération avec les pays voisins, et autres pays amis notamment la Russie et le Rwanda. L’armée a fait l’objet de plans de modernisation. Des forces d’élite ont été mises en place. Le contrôle des frontières particulièrement renforcé. L’effort devra continuer tout au long des années à venir. L’émergence a un besoin vital de sécurité.

Le défi générationnel

Le projet présidentiel a de l’ambition. Pour Touadéra, l’histoire continue. Ce second  mandat s’avère crucial pour la stabilité et le développement de la RCA. Il est le président d’un pays d’opportunités et d’avenir, dont les progrès se mesurent à vue d’œil. Il est aussi le président d’un pays jeune et exigeant. L’éducation, la formation, l’emploi, l’égalité femmes-hommes restent au cœur d’une économie moderne.

@Herman THEMONA,

 

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