Centrafrique : La démocratie a du plomb dans l’aile

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Bangui, le 25 janv. 21

Une chose qui étonne de nos jours le commun des Centrafricains est le comportement de la classe politique centrafricaine. Si sous d’autres cieux, la démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple, en Centrafrique, les armes sont d’une importance capitale dont la formation de la CPC de François Bozizé est une illustration.

La République centrafricaine est de nos jours en crise de gouvernance politique. Certains fils du pays ont pris des armes dans le seul but de s’opposer à l’élan de  la modernisation du pays amorcé par le président Touadéra depuis son investiture en 2016 où il avait hérité d’un Etat en lambeau et où il fallait se lancer au travail à tout prix.

Cependant, tout devrait commencer par le dialogue puisqu’une crise communautaire était signalée ce qui a failli plonger le pays dans un génocide. Le président Touadéra dans sa politique de main tendue, a négocié une rencontre où un accord a été paraphé depuis Khartoum, la capitale soudanaise pour donner naissance à l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine APPR-RCA signé entre le gouvernement et les quatorze groupes armés. Cet accord qui n’est pas le premier du genre, devrait mettre un terme aux souffrances de la paisible population.

Mais comme le diable est inscrit dans les consciences de certains politiques centrafricains à l’instar de François Bozizé qui a décidé de former une autre rébellion afin de déstabiliser le pouvoir de Bangui et les institutions républicaines. Or, la volonté du peuple est souveraine et devrait s’exprimer le 27 décembre 2020 afin de donner le visa au nouveau locataire du précieux palais de la Renaissance, patrimoine commun de tous les Centrafricains. C’est ce qui a été fait. Le peuple a donné raison au président Faustin Archange Touadéra qui, dans son projet de société a su séduire son électorat.

Pourquoi encore un énième coup d’Etat dans la mesure où le monde évolue et les mentalités changent ? Les Centrafricains ne sont pas des esclaves des coups d’Etat pour en parler des armes chaque jour. L’argent que François Bozizé utilise pour acheter des armes et payer les mercenaires pouvait créer des entreprises pour le bonheur des Centrafricains ce qui pouvait alléger la colère des Centrafricains. En 10 ans de règne quel souvenir le peuple centrafricain garde de lui comparativement à ce que fait le président Touadéra de nos jours ?

Il faut toujours chercher marquer son histoire positivement en posant des actes qui peuvent témoigner de toi-même après ta mort. Aujourd’hui, l’économie du pays est asphyxiée à cause de Bozizé et ses alliés politiques qui financent la CPC, un groupe qui ne cherche qu’à faire souffrir les Centrafricains à défaut de reconquérir le pouvoir par les armes. Le corridor Bangui-Beloko est bloqué avec plus de 1000 camions stationnés à la frontière alors que les Centrafricains meurent de faim. A quand la prise de conscience collective des politiques centrafricains ?

@Hervé BINAH, 

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