Bangui, le 15 juin 20
On ne peut que s’y attendre. Que le peuple meurtri et face à l’inertie du gouvernement, de la Minusca et des garants à faire appliquer l’APPR, dise merde et s’engage à se défendre même sans moyen. Les habitants du village des envions de Bour où est située la base des USMS récemment attaquée par les éléments de Sidiki, ont fait preuve de bravoure en mettant la main sur un rebelle de Sidiki bien armé mais fait prisonnier.
Aux dernières nouvelles, ce mercenaire serait remis à la Brigade de la gendarmerie de Bouar qui l’a aussitôt transféré à la Section des Recherches et Investigation de la gendarmerie à Bangui pour nécessité d’enquête. Ce dernier ne s’est pas fait pré et s’est mis à table pour confirmer qu’ils étaient nombreux à s’infiltrer par petits groupes dans les villages alentours de la base des USMS de Bouar.
Sa capture par de pauvres villageois est une interpellation directement adressée au gouvernement et plus particulièrement au ministère de la défense nationale qui devrait prendre les mesures qui s’imposent. Ces mesures, faille-t-il les chercher de midi à 14h ? Elles sont déjà là, au bout de la bouche pour ne pas dire des doigts et de la gâchette de nos militaires. C’est l’ordre de la hiérarchie pour que nos FACA fassent le ratissage, nettoient la zone, aillent en offensive dans le seul but de détruire complètement les moyens de nuisance, d’anéantir entièrement, non seulement Sidiki, mais aussi Darassa, Alkatim et les autres mercenaires ainsi que tous leurs éléments. Qu’on ne parle plus de ces énergumènes qui continuent de mener la vie dure à nos populations de l’arrière-pays.
Le temps est venu pour qu’on cesse de faire dormir debout le peuple avec ces histoires de manque d’équipement, de faiblesse d’effectif des Faca pour mener la baille, la vraie bataille contre ces groupes armés truffés d’étrangers qui n’ont ni cœur ni foi. Des villageois sans moyens adéquats ont donné l’exemple, certes poussé par la prouesse des Faca qui, avec les moyens de bord, ont fait efficacement face aux attaques d’Alindao, d’Obo et récemment de Bouar. Voilà ce que veut et attend le peuple. Ce peuple prêt à soutenir ses Faca et, si possible, combattre à leurs côtés avec les moyens de bord (sagaies, flèches etc, arbalètes etc…) s’il en faut.
Le pays a une base militaire et un camp de formation de nos militaires, l’unique à Bouar. Attaquer dans les environs proches de Bouar par un groupe armé n’est pas chose fortuite. C’est un test qui, s’il ne trouve de réponse qu’il se doit, va se poursuivre et devenir une attaque d’invasion en règle. Ces groupes armés l’ont expérimenté avec la montée et la prise de Bangui par la Sélaka en 2013.
Ils le disaient, nous voici dans telle localité, demain on va prendre telle autre localité. Les dirigeant d’alors, bien officiers généraux, avec tous les moyens et techniques nécessaires, n’ont fait cas de rien mettant tout dans le cadre d’une blague. Ils ont en récolté les amères fruits dont souffrent encore le peuple des conséquences. L’heure n’est plus à seulement observer et rester inactif, laissant la possibilité à ce Sidiki de s’organiser et prendre en siège une bonne partie du pays.
Une réponse à la mesure de la provocation s’impose et ses pauvres villageois qui ont osé attraper un rebelle bien armé ne doivent pas être laissés pour compte. Ces villageois n’ont que faire des laconiques communiqués de presse de l’UA, la CEEAC, la Minusca, les Garants et le groupe des Facilitateurs qui se contemplent dans des enquêtes dont les résultats n’ont jamais été connues, ni les recommandations appliquées.
@ John Kpogbotchi,