Bangui, le 22 avr. 21
L’offensive des FACA et leurs alliés russes et rwandais ont porté véritablement des fruits avec la libération de plusieurs de l’intérieur du pays. De Boda à Boali, Yaloké, Carnot, Berberati, Bouar, Bossangoa, Bozoum, Bocaranga, Kaga-Bandoro, Bambari, Kouango…c’est la libération totale qui donne l’espoir à la population de revivre ses ambiances d’antan.
Ali Darass, chef rebelle de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) a été chassé comme un chien enragé dans la région de Bambari. Sidiki Abass de 3R a été tué comme un poulet. Les autres leaders de la CPC sont en cavale actuellement en attendant la fin de leurs vies. Au quartier Bornou à Bambari, Abo 1, élevage, tous fiefs de la communauté musulmane locale, les activités tournent au bon rythme, comme à l’époque où il faisait beau vivre, sans armes ni terreur des groupes armés, a constaté un journaliste de Oubangui Médias en mission dans la localité.
La libération de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka est un soulagement pour la population qui était à la merci des groupes rebelles de l’UPC coalisés avec la CPC. « Nous remercions beaucoup Dieu qui a exaucé nos prières pour qu’aujourd’hui, nous soyons libre. Grâce au FACA et leurs alliés, nous sommes libres d’exercer nos activités. Personne ne nous dérange comme au paravent», a témoigné Hassan Sanda, un commerçant.
Pour Redjekra, la cohésion sociale est retrouvée entre les communautés, car tout le monde aspire à la paix. « Aujourd’hui, je me promène librement comme natif de la Ouaka. Je vais librement à l’école et cela fait beau vivre. Plus de frontière comme avant où les chrétiens sont de l’autre côté du pont et les musulmans de ce côté. Plus question pour moi d’avoir peur puisque qu’il y a la sécurité maintenant », a-t-il témoigné.
A Bria, l’ambiance reprend dans les bars, les caves et les débris de boissons ainsi que les salles de ciné-vidéo. Les matchs de football du champions ligue de l’Europe sont suivis par les amoureux du foot sur écran géant en plein carrefour.
« Si c’était à l’époque, à cette heure-ci, nous ne devons pas être ici. La population de Kabo était prise en otage par les groupes armés. A 18 heures, on te retrouve dans les rue, les éléments de l’UPC t’emmène au niveau de leur QG, on te passe au tabac. Depuis que les FACA ont repris le contrôle de la ville, la vie a repris et nous avons surmonté les durs moments que nous avons connus. La présence de l’armée nous rassure vraiment », a fait savoir un jeune moto-taxi.
Certaines organisations humanitaires qui exerçaient difficilement dans la ville en raison d’insécurité, ont repris leurs activités. Elles se réjouissent de cette accalmie qui va permettre à la population de reprendre leur activité la région qui fait du retour de la paix un vœu important.
«On se réjouit pour cette communauté qui peut de nouveau reprendre les activités économiques. Vous l’avez vu, qu’il y a cette accalmie qui vous permet d’être là en tant que journalistes. La ville de Bambari est redevenue active et dynamique. Donc, il est extrêmement important qu’il y ait suffisamment de paix et de sécurité car, les communautés aspirent à la paix et à la sécurité. Nous espérons que c’est une accalmie durable. C’est ce que nous formulons comme vœu », a dit pour sa part une habitante de Batangafo, joint au téléphone par notre Rédaction.
@JLG,
