CENTRAFRIQUE : LE CNJ DEVENU UN FOYER DE GANGSTERISME DOIT ETRE DISSOUS PAR LE GOUVERNEMENT

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Bangui, le 22 avr. 21

Comme nous l’avions souligné dans notre précédente publication, l’objectif de la création du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) était de mettre en place un cadre institutionnel dans lequel, les leaders des jeunes peuvent légalement porter les revendications de leurs pairs. Malheureusement les membres de cet organe de la jeunesse sont en train de le détourner de son principal objectif.

D’abord les investigations menées ont permis d’établir que le CNJ n’a pas une existence légale du fait qu’il n’est pas reconnu au niveau du ministère de l’Administration du territoire. Du coup le CNJ fonctionne dans l’illégalité totale ; un paradoxe dans un Etat de droit comme la République centrafricaine.

C’est  d’ailleurs un secret de polichinelle que depuis un certain temps, les membres successifs du CNJ se sont illustrés dans des actes qui n’honorent pas la jeunesse centrafricaine. Certains observateurs avertis, n’ont cessé d’attirer l’attention des autorités centrafricaines sur le danger que représente cet organe qui apparait comme un baromètre politique.

Et pour cause, les campagnes électorales de tous les candidats au CNJ sont financées par des hommes politiques et ce depuis l’ère Bozizé où le CNJ soutenait son régime dictatorial. Il est fréquent que le CNJ manifestait pour soutenir le régime. Et ce sont les membres de cet organe inféodé au régime de l’époque qui avaient attaqué les leaders de l’opposition qui voulaient organiser un meeting sur la place Marabena pour dénoncer le hold-up électoral de Bozizé à l’époque.

Cette dégoûtante pratique s’est perduré sous la transition où l’on voyait les candidats du CNJ squatter les QG politiques de certains hommes politiques à la recherche de financement pour la campagne en vue de briguer des postes au CNJ. Et avec comme argument d’emballer les jeunes à soutenir la politique de ces hommes politiques une fois à la tête du CNJ.

A la différence des dirigeants sortants du CNJ, l’actuelle équipe du CNJ excelle dans les prises de position politique claires.  Comme dirait l’autre, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ce n’est pas étonnant puisque tous les membres du bureau du CNJ sont des militants des partis politiques. Certains jeunes n’ont cessé de nous signaler comment les dirigeants actuels appâtent  les hommes politiques depuis qu’ils tiennent les rênes de cet organe de la jeunesse. D’abord la présidente actuelle est membre actif du MLPC.

D’après les informations ayant connu l’ombre de démonstrations convaincantes, elle aurait bénéficié d’une importante somme d’argent du MLPC pour sa campagne électorale.  Son élection a été une surprise générale du fait de son manque de charisme dans le milieu jeune. Comme on le dit souvent les femmes ont une double chance. Suivez notre regard… En plus le comité d’organisation lui est totalement favorable en dépit du principe de la neutralité qui devait le guider. Tant pis pour ses challengers qui n’ont pas de « couverture nucléaire ».

Pareil pour les autres membres qui n’avaient ménagé aucun effort pour le débauchage des moyens pour leur élection. In fine, le CNJ est un organe politique puisque politisé par les dirigeants actuels.

A titre d’illustration, Pamela Derom est du MLPC, son Vice-Président Michael Kikobet est Coordonnateur du Mouvement Ita, le Chargé de Communication Guéré-Sindo est du RDD pour ne citer ceux. Ce tableau laisse entrapercevoir que le CNJ est politique.

Le danger pour le régime actuel est que cet organe sensé être une courroie entre les jeunes et les autorités, est devenu un instrument de combat de l’opposition. L’on se souvient qu’au plus fort moment de tensions suite aux attaques de la rébellion CPC sur la capitale, pas une seule fois le CNJ ne s’est levé pour condamner ces crimes.  Les exemples sont légions pour attester que le CNJ milite pour l’opposition en vue de combattre le pouvoir en place.

En atteste la sortie hasardeuse de la Président du CNJ Pamela Derom lors d’une conférence de presse au cours de laquelle, elle s’est contentée de diffamer un digne fils du pays, candidat Aristide Angouré. L’on se demande à quel dessein ? Certaines langues disent qu’elle n’aurait fait qu’exécuter une mission qui est celle de s’attaquer à tous les cadres du MCU.

En plus d’être politique, cet organe est devenu un refuge des brigands. Personne ne dira le contraire puisque le siège a été à maintes reprises un lieu des rixes.  Et parfois ce sont les membres du bureau qui font venir des chanvreurs sur les lieux pour bagarrer à cause des intérêts mesquins. Est-ce vraiment ça le CNJ ? Les membres dirigeants qui sont déjà étiquetés et encartés dans l’opposition sont-ils dignes de diriger cet organe ? Assurément non ! Pour ces raisons énumérées, la dissolution du CNJ apparaît donc indispensable. Les détails dans notre prochaine publication étonnera plus d’un.

Affaire à suivre…

@Albert KPADEMONA, 

 

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