Centrafrique : Atelier de National de restitution des résultats de la participation de la délégation de la RCA à la Cop26

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Bangui, le 18 déc. 21

La salle de conférence du Complexe Scolaire Galaxy de Bangui a servi de cadre ce vendredi 17 décembre 2021 à un Atelier de National de restitution des résultats de la participation de la délégation de la RCA  à la Cop26  dans le but de mettre en exergue les résultats obtenus, les principales expériences acquises, les leçons apprises et les recommandations pour envisager les perspectives et prochaines étapes sous la haute supervision du Directeur de cabinet du ministère de l’Environnement représentant personnel du ministre Thierry Kamach.

Notons qu’en 2015 à Paris, les Etats parties à la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) ont adopté un nouveau cadre de collaboration universel, inclusif et contraignant. Le nouvel Accord climat de Paris offre l’opportunité aux parties de contribuer à l’effort mondial de limitation de la hausse de température en deçà de 2°C par les actions déterminées au niveau national conformément à leurs capacités spécifiques. A  cet effet, plusieurs pays ont soumis leur Contribution Déterminée au niveau National (CDN).

Les mesures inscrites dans les CDN devraient induire un développement économique et social décartonné et une amélioration de la résilience aux aléas climatiques extrêmes. Malheureusement, les derniers rapports d’évaluation du niveau des efforts mondial montrent que la fenêtre d’opportunité pour limiter la température moyenne mondiale en deçà de 2°C, ou 1,5°C se referme progressivement.

Par conséquent, selon le PNUD, il est essentiel que les pays confirment ou renforcent leurs ambitions d’atténuation permettant d’instaurer une communication plus transparente, facilitant ainsi les agrégations au niveau mondial des contributions spécifiques aux réductions de gaz à effet de serre (GES). L’amélioration de la CDN offre également une opportunité importante de rendre la planification de l’adoption plus robuste, par l’accroissement de la visibilité et du profit de l’adoption, le renforcement des besoins et des actions.

L’an 2020 est une étape charnière dans les processus de révision des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) dont l’actualisation tous les cinq ans années est exigée par le nouvel accord. Dans le cas des pays en voie de développement, la révision des CDN est l’occasion de démontrer leur engagement climatique tout en faisant progresser les Co-bénéfices liés au développement, tels que la croissance économique, l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, conformément aux objectifs de développement durable (ODD). Pour cela, le processus doit tirer avantage des avancées technologiques majeures réalisés entre les deux exercices, s’aligner sur les stratégies à moyen et long terme, consolider sur l’action des acteurs infranationaux et non étatiques, maximiser les synergies avec les objectifs de développement durable (ODD), et se positionner comme une opportunité de mobilisation du financement climatique.

Pour le représentant du Représentant PNUD, dans le contexte de la République centrafricaine où de nouveaux défis environnementaux émergent en lien avec les variabilités climatiques et la récurrence des crises militaro-politiques, la révision de la  CDN de 2015 est une opportunité d’alignement aux orientations prioritaires du gouvernement, telles que reflétées dans le cadre macroéconomique de Relèvement et de la Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA), avec les ambitions du pays en matière de gouvernance climatique.

On se souvient qu’en prélude  à cette participation de la RCA à la Cop 26 à Glasgow en Ecosse du 31 octobre au 12 novembre 2021, le PNUD a initié une marche pour le climat le 14 octobre 2021, parrainée par la 1ère dame de Centrafrique et  a organisé une cérémonie officielle de remise du document de la CDN révisée de la RCA au président de la République, qui a été à la tête de cette délégation.

Prenant la parole de circonstance, le DIRCAB du Ministère de l’Environnement Célestin DENDJI après civilité d’usage, a affirmé que la question du changement climatique se pose avec acuité. Ainsi selon lui, les incendies, les vagues de chaleurs, les catastrophes naturelles constatées ici et là dans le monde nous interpellent et nous encouragent à doubler d’efforts dans la lutte quotidienne pour combattre les effets néfastes des changements climatiques et promouvoir des actions d’atténuation.

Dans son discours, il a souligné que le gouvernement centrafricain ne ménage aucun effort pour que la RCA puisse tenir ses engagements dans le cadre de la Convention, mais aussi d’être solidaire des décisions qui sont collégialement arrêtées au niveau international.

C’est ainsi qu’en décembre 2015, les Parties à la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements Climatiques (CCNUCC) ont adopté l’Accord de Paris. Ceci a constitué un jalon que l’histoire de l’humanité retiendra comme important dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Le représentant du membre du gouvernement  M. Célestin DENDJI a signifié que dans le cadre de l’Accord de Paris, tous les pays membres sont aujourd’hui en possession  de Contributions Déterminés au niveau National (CDN) qui constituent leurs engagements vis-à-vis du reste de la communauté internationale, en termes de contributions à la lutte globale contre le réchauffement climatique. Les dispositions de l’Accord de Paris prévoient, entre autres, la soumission par les Parties, d’une CDN actualisée sur une base quinquennale à compter de 2020.

Cependant au terme des travaux de la Cop 25, tenue du 2 au 13 décembre 2019, à Madrid en Espagne, faute de consensus sur l’article 6, de l’Accord de Paris, les Parties se sont séparées sur une note d’échec en plaçant les espoirs sur la COP 26 de Glasgow en Ecosse.

Cependant, le DIRCAB dans son intervention a signifié que la crise sanitaire que traverse le monde depuis mars 2019 a fortement perturbé le calendrier global de la CCNUCC par le report de la COP 26 et des réunions des Organes subsidiaires, initialement prévue à Glasgow en novembre 2021. Elle a été le théâtre de la 26e session de la Conférence des Patries, de la 16e réunion de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Patries au Protocole de Kyoto et de troisième de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties à l’Accord de Paris.

Pour clore ses propos, le DIRCAB du ministère de l’Environnement M. Célestin DENDJI a affirmé que dans le but de faire avancer l’agenda des négociations internationales sous la CCNUCC et éviter ainsi une congestion difficilement gérable à Glasgow, les Parties n’ont eu d’autre choix que de se réunir virtuellement pour faire avancer leurs travaux. C’est ainsi que les travaux des organes subsidiaires ont été organisés du 31 mai au 17 juin 2021. Ces travaux ont été sanctionnés par l’adoption de notes informelles sur divers points sous négociations.

Aujourd’hui, avec cet atelier, a-t-il affirmé, les participants doivent faire preuve de responsabilité pour faire le bilan des activités et envisager les nouvelles perspectives pour la prochaine Cop.

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