CENTRAFRIQUE : ASSEMBLEE NATIONALE, QUAND LE PAN MECKASSOUA EN QUETE DE GLOIRE VEUT SE FAIRE AUSSI GROS QUE L’ELEPHANT

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Bangui, le 07 octobre 18

Abdou Karim MECKASSOUA Président de l’Assemblée l’Nationale

C’est lors de son discours à l’occasion de l’ouverture de la session budgétaire que les Centrafricains, médusés, ont découvert le vrai visage du Président de l’Assemblée Nationale, le très conversé homme politique de tous les temps Abdou Karim MECKASSOUA. Imbu de la mégalomanie, l’honorable mal élu de la circonscription du 3è arrondissement de Bangui n’est pas passé par quatre chemins pour pointer du doigt accusateur l’Exécutif d’être à l’origine de son malheur.

C’est une lapalissade de dire qu’il n’y a jamais de fumée sans feu. C’est du moins la manière à laquelle les Centrafricains peuvent tirer comme conclusion, les nombreux griefs portés contre la personne du Président de l’Assemblée nationale. Pour les observateurs avertis de la vie politique centrafricaine, le Président de l’Assemblée nationale est le plus critiqué des hommes politiques centrafricains. Non sans raison mais, il y a lieu de voir derrière toutes ces réprimandes une part de vérité.

Du coup, MECKASSOUA apparaît comme ce que l’on pourrait qualifier d’un éternel insatisfait tant le but recherché par l’intéressé en tant qu’homme politique n’est pas de rendre le bonheur à ses concitoyens et de se préoccuper de la souffrance des paisibles populations de l’intérieur du pays mais, celui de satisfaire ses intérêts égoïstes. C’est ainsi que tous ceux qui l’ont connu depuis sa descente dans l’arène politique s’accordent à le qualifier de serpent venimeux qu’il faudrait s’en méfier.

Déjà en tant que Directeur de cabinet du Premier ministre Jean Paul NGOUPANDE sous le magistère de feu Président Ange Félix PATASSE, il a été le pourfendeur de ce régime en poussant son patron à comploter contre le Chef de l’Etat de l’époque. Ce jeu lui avait valu d’être copieusement molesté à l’époque après s’être pris dans le piège des services de renseignements. Après cette dure épreuve qu’il a connue, le tristement célèbre MECKASSOUA dit LABARANE n’a pas ruminé sa rancœur jusqu’au point de pactiser avec le diable pour venir à bout du régime de PATASSE avec le soutien du Tchadien Idriss Deby.

Revenu en force à l’occasion du putsch du calamiteux BOZIZE puisque agent des Français, MECKASSOUA a accepté un tant soit peu de faire un deal avec BOZIZE. Mais sa soif du pouvoir et l’usurpation du titre du Premier ministre lors de ses tournées à l’extérieur a fait que les proches du Président BOZIZE l’ont rabroué avec ses méthodes peu orthodoxes. Cette animosité s’est adoubée avec le soupçon d’empoisonnement d’une importante personnalité dont il a été mis en cause.

Face aux menaces qui fusaient contre sa personne, il a pris la poudre d’escampette grâce au soutien de ses parrains les Français qui l’ont toujours utilisé pour des basses besognes. Il va de nouveau contribuer à signer l’arrêt de mort du régime de Bozizé qu’il a précipitamment abandonné avec l’arrivée de ses coreligionnaires. Une fois de plus compromis avec ses criminels, comme un félin MECKASSOUA va prendre ses distances avant qu’ils ne soient débarqués du pouvoir pour défaut de management.

Comme un jusqu’au-boutiste, rebelote encore MECKASSOUA sous la transition avec Catherine SAMBA-PANZA. Il va faire feu de tout bois pour être nommé Premier ministre mais, sans succès suite au Forum National de Bangui. La clairvoyance et la dextérité des proches de la Présidente de l’époque cloueront au pilori l’ardeur de MECKASSOUA en dépit de son soutien aux miliciens anti Balaka qu’il entretenait au vu et au su de tous.

Voyant le dernier scrutin comme une occasion rêvée pour cet animal politique de prendre à son tour le pouvoir, MECKASSOUA va déployer d’importantes sommes d’argent de douteuse origine pour sa campagne. De sources concordantes, il est le seul candidat à pouvoir débourser assez de moyens pour cette campagne présidentielle. Malheureusement les Centrafricains conscients de cette supercherie, vont le rejeter. Et comme on le dit, un bien mal acquis ne profite guère. D’où son minable score lors de la présidentielle.

Dans le souci de la cohésion sociale après plusieurs années de crise communautaire, l’heureux élu Faustin Archange TOUADERA va militer pour qu’il soit élu au perchoir de l’Assemblée Nationale.

Et comme cerise sur le gâteau il s’était démené à positionner les siens dans le bureau de l’Assemblée nationale et à tous les postes importants de responsabilité. L’objectif étant de torpiller l’action gouvernementale et de donner du fil à retord au pouvoir de TOUADERA. Toutes ces manœuvres dilatoires n’avaient qu’un seul objectif de savonner TOUADERA par calcul politicien bien-sûr.

Mais une fois élu PAN, MECKASSOUA se croyant plus royaliste que le roi, multipliera des crocs-en-jambe contre l’exécutif et en l’occurrence contre le Président de la République qui l’a aidé pour se hisser à la tête de cette législature.

La parfaite illustration est son dernier discours à l’occasion de l’ouverture de la présente session budgétaire. Comme à son habitude, MECKASSOUA faillant d’appeler à un rassemblement n’est passé par quatre chemins pour accuser l’exécutif et donc le Président de la République d’être derrière les menaces de sa destitution au Perchoir. Et ceci, sur la base des rumeurs et des soupçons.

Alors, l’on se demande pourquoi s’offrir à cette mesquinerie au nom de l’exécutif sans aucune preuve de l’implication du Président de la République. Jamais dans l’histoire de la politique centrafricaine, un PAN s’est aussi opposé au Président de la République comme le fait maintenant MECKASSOUA. Poussant loin son outrecuidance, MECKASSOUA s’est permis de mettre à défis le Président de la République si jamais qu’advienne une motion de destitution qui le viserait. En voilà la méthode de fonctionnement dignement anarchique au moment où les appels pressants concourent à une union sacrée.

En RDC et au Niger, les patrons des parlements qui ont voulu engager un bras-de-fer à leur Président de la République, ont payé à leurs dépens et ont été purement et simplement écartés du Perchoir. Ce n’est qu’en Centrafrique que MECKASSOUA peut oser s’en prendre au Chef de l’Etat sans être inquiété. Mais, une chose est sûre on ne peut jamais cracher dans la main de celui qui nous a donné à manger.

Qui vivra, verra !

Herman THEMONA,

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