Bangui, le 25 févr. 21
La crise centrafricaine ayant fragilisé le pays avait permis aux rebelles de la CPC de bloquer le corridor Bangui-Garoua-Boulaï pendant plus de 2 mois. Cette situation a poussé le gouvernement à prendre une décision ferme afin de finir avec les rebelles de la CPC et libérer le corridor pour permettre l’entrée des vivres dans la capitale.
Bangui, 24 février 2021, il est 14 heures, la deuxième vague de camions entre dans le Bureau d’Affaitement Routier Centrafricain (BARC) escortée par les forces gouvernementales. Selon les membres de l’équipage, le trajet n’a pas du tout été facile. Des camions sont encore restés à la frontière car tous les camions ne peuvent pas quitter à la fois.
« On a beau duré à Béloko. Le peu que nous avons on a tout dépensé. Les éléments de la CPC avaient empêché l’entrée des convois et maintenant grâce à un travail de fond des forces gouvernementales, on vient d’arriver à Bangui. Je suis très satisfait de la détermination de nos forces et maintenant la voie est libre. Toutefois, il est important que les forces gouvernementales continuent d’escorter les convois ». A martelé un conducteur.
Malgré les contraintes sécuritaires, le gouvernement centrafricain reste déterminé et ferme dans la logique de sécuriser les camions qui ravitaillent le pays avec les vivres. «Nous saluons l’initiative du gouvernement parce que la RCA est un pays indépendant. On ne peut pas continuer dans cet état. La volonté du gouvernement est très sage et cela va permettre à ce que la sécurité puisse revenir dans le pays. Nous qui sommes des commerçants, le corridor Bangui Garoua-Boulaï est le seul axe qui nous permet de ravitailler nos boutiques et magasins. Mais avec la situation sécuritaire on était troublé. Nous saluons la volonté du gouvernement et la détermination de nos FACA et des Forces alliées. Surtout, il ne faut pas rester à ce niveau mais ils doivent poursuivre la lutte sur toute l’étendue du territoire ». A martelé un commerçant.
Selon une source proche de la sécurité : « le corridor est déjà libéré mais nous constatons que les rebelles dérangent de temps en temps la population. Ils sont des lâches parce qu’ils ne se montrent pas mais ils sortent en cachette pour perturber. Nous allons les traquer jusqu’en brousse pour que la population puisse vaquer librement à ses occupations. En outre, on doit assurer la sécurité dans les villes et surtout sur le corridor en général à cause d’eux afin d’éviter des éventualités».
Il est important de signaler que la libération du corridor fait partie des défis à relever de la part du gouvernement. Le gouvernement doit renforcer le nombre des éléments de sécurité dans les provinces et surtout sur le corridor pour éviter à ce que les rebelles puissent lancer une autre attaque imprévue sur la population civile.
@JLG,