CAMPAGNE REFERENDAIRE : OBLIGATION POUR CEUX QUI N’ONT PAS BATTU CAMPAGNE, DE RESTITUER LES FONDS

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Bangui, le 07 aout 23

C’est avec un grand étonnement que plusieurs personnalités qui ont reçus, en mains propres, les fonds destinés pour la campagne référendaire, ne se sont pas rendues sur le terrain. C’est-à-dire que ces dernières, après avoir perçu les enveloppes volumineuses, sont restées tranquillement à Bangui pour faire la belle vie. A Bangui également, certaines de ces personnalités ont été absentes lors des mobilisations de terrain.

Il s’agit de certaines personnalités alliées au pouvoir dont nous disposons des noms qui feront l’objet d’une prochaine publication. Il y a également certaines personnalités politiques entre autres, des superviseurs des régions, des ministres…qui ont préféré garder l’argent par devers eux et en faire autre chose après ledit vote. Un détournement en bonne et due forme ! C’est vraiment gravissime avec cette attitude qui fait couler beaucoup d’encre et de salive actuellement.

Selon les informations qui nous sont parvenues, toutes les enveloppes remises à ces personnalités qui n’ont pas été sur le terrain, sont estimées à hauteur des millions de FCFA. Chacun a eu sa part, aucun voyage effectué dans les provinces, les préfets, sous-préfets, les Comités de soutien, les populations n’ont que les yeux pour pleurer puisque ce qui leur est destiné, n’est pas arrivé à bon port. De la foutaise en fait!

Ces « profito-situationnistes », assoiffés d’argent, attendaient juste et de pied ferme, cette opportunité pour s’enrichir illicitement et se faire gonfler les poches par pure avidité. La Direction nationale de la campagne référendaire (DNCR) est au parfum de ce que nous déplorons. La technologie évolue et les moyens de communication ne sont pas en reste. Plusieurs appels téléphoniques nous viennent des provinces avec des images à l’appui nous signifiant que plusieurs régions n’ont pas enregistré la présence d’une seule équipe de campagne.

C’est aussi banale pour nous, d’  assister à une telle bavure puante. Tout le monde sait que le vote référendaire est organisé sur fonds propre de l’Etat. Et donc, l’argent doit servir à la cause et non de se retrouver en toute tranquillité dans les poches des «rongeurs» du pouvoir de Touadéra.

Un compte rendu fidèle doit se faire au niveau de la Direction nationale de la campagne référendaire. Autant dire qu’un audit doit s’imposer et ceux qui n’ont pas été sur le terrain, doivent restituer l’argent qui n’a pas été utilisé dans le bon sens. Dans le cas contraire, l’affaire doit être portée en justice pour que les responsabilités soient établies. Nous ne sommes pas dans un pays où chacun fait ce que bon lui semble. La RCA est un pays de droit.

Nous comprenions pourquoi les gens se bousculaient pour faire partie des équipes de la campagne référendaire. Le résultat nous le connaissons maintenant avec l’enrichissement à outrance. Comment la vie est belle avec ces ministres, députés, superviseurs, coordonnateurs qui s’offrent des fonds pour construire des maisons, acheter des véhicules de luxe, procéder à des mariages et la dot des femmes et filles des autres ? Non que justice soit faite !

Aujourd’hui, l’heure a sonné pour que la vérité triomphe et que les auteurs de ces bavures, soient connus de tout le monde. Les différentes commissions de la Direction nationale de la campagne référendaire sont baignées dans cette pratique de détournement des fonds. L’argent n’a pas été utilisé pour des activités concernées. Les détenteurs en ont fait autre chose.

Les gens se plaignent partout à cause de ces faits dégoutants. Il suffit d’appeler certains Centrafricains qui sont dans les provinces pour se convaincre de cette réalité que nous évoquons. Aucune campagne de terrain pour expliquer le bien-fondé de cette nouvelle Constitution mais, les Centrafricains se sont rendus en toute patriotisme pour accomplir leur devoir citoyen. En ce qui concerne les personnes qui détiennent les fonds de campagne par devers eux, c’est la restitution ou la prison. L’oracle a parlé !

@Mark Dalingombé    

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