RIEN N’EST SÛR QUE L’OPPOSITON DEMOCRATIQUE PRENNE PART AUX ELECTIONS LOCALES

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Bangui, le 11 févr. 24

A l’allure où vont les choses, les partis politiques de l’opposition démocratique ne sont pas prêts pour les échéances locales à venir. Reportées pour le mois d’octobre prochain, ces élections qui reviennent après plus de trente ans, ne sont pas favorables pour l’opposition démocratique centrafricaine. D’abord, certains leaders et non des moindres sont toujours à l’extérieur et leur absence prolongée du pays, commencent à inquiéter. Ensuite, leur débâcle lors des dernières élections présidentielle et législatives n’augure rien de bon.

Poursuivant ses engagements démocratiques, le Président de la République a tenu sa parole en convoquant le corps électoral pour cette fin d’année en cours pour les élections locales. Il est question aujourd’hui pour la République centrafricaine de mettre un terme à la nomination des Présidents des délégations spéciales en donnant l’occasion aux Centrafricains de choisir leurs maires et autres représentants. Ceci étant, ces prochaines consultations sont à prendre au sérieux et mériteraient bien l’attention des partis politiques. Malheureusement, nous constatons que si le MCU (Mouvement Cœurs Unis) du Président Touadéra et ses alliés politiques se préparent pour cette bataille, c’est le statut quo du côté de l’opposition démocratique.

Depuis leur cuisante défaite tant à la présidentielle qu’aux législatives, la plupart des partis satellites ont mis la clé sous le paillasson et ne fonctionnent pratiquement pas pour ceux qui ont des sièges. Pour les aventuriers qui n’en disposent pas, ils sont perdus de vue. Pour participer à une élection, il faut nécessairement de l’argent et les uns et les autres se demandent si nos soit disant opposants politiques qui sont à l’extérieur, ne sont pas là-bas pour chercher de l’argent. C’est d’un. De deux, leur présence prolongée en occident fait croire qu’ils sont en train de manigancer des complots et faute d’avoir de l’argent, ils risquent probablement de boycotter les élections locales au motif qu’elles ne seront pas crédibles et transparentes. Du déjà vu dans ce pays où, lorsqu’un candidat n’est pas sûr de gagner une élection, il crie au vol et à la corruption alors que la réalité est autre.

Ayant choisi de sortir de la légalité pour tenter des actions subversives contre le régime en place, la classe politique de l’opposition a fauté suite à son impopularité. Oui, les Centrafricains ne sont pas dupes et savent pertinemment que ces vieux chevaux qui sont sur la scène politique depuis belle lurette, n’ont pas d’arguments convaincants pour battre à la légale, le champion du MCU. C’est ainsi qu’ils s’agitent et cherchent pas tous les moyens, des astuces et autres stratégies pour ébranler le pouvoir de Bangui depuis l’extérieur. La démocratie a ses règles et, en son nom, tous les coups ne sont pas permis comme dans un combat de kick-boxing. Les réalisations et les décisions politiques du Président Touadéra militent en sa faveur au grand dam des opposants politiques. Contrairement à ce qu’ils disent comme quoi le Pr Touadéra n’a pas de projet de société, celui-ci par contre, est en train de faire sortir de l’ornière de l’insécurité, du marasme économique la République centrafricaine.

Quelque que soit la force ou la représentation d’un parti démocratique de l’opposition, c’est sur le terrain qu’il l’exprime et non dans les actes subversifs. Au-delà, celui qui aime son pays, ne concoure jamais à sa déstabilisation mais participe à son bonheur tout en espérant le gouverner un jour. C’est en prenant part aux élections de ce genre et en gagnant dans plusieurs localités qu’un digne parti de l’opposition peut changer la donne et imposer sa vision des choses. Ne pas se jeter dans la bataille et crier après au hold-up électoral pour enfoncer le pays dans le chaos ne peut être accepté par les Centrafricains que nous sommes. Sachant pertinemment qu’elle n’aura aucune chance de grappiller  quelques municipalités, les partis de l’opposition démocratique rechigneront à prendre part aux prochaines élections. Il y a encore du temps et que les uns et les autres prennent leur responsabilité pour ne pas le regretter demain. Qui vivra verra !

@Koko Mbéréti              

                 

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