Bangui, le 18 janvier 23
Le service de renseignement est une tache noble riche en discrétion afin de défendre les intérêts de l’Etat. Grande est notre déception de voir que chez nous, ils sont à découvert pour ne pas dire des « m’as-tu vu » dans des bars, des groupes en faisant du bruit et en prenant les contre-pieds dans des débats.
En effet, dans des pays qui se respectent, un service de renseignement est une administration qui fait du renseignement en collectant et traitant des informations dans le but de préserver la sécurité nationale ou publique, par différents moyens : interception des communications, espionnage, surveillance des individus, cryptanalyse. Pour Olivier Forcade « Par renseignement, il faut entendre l’élaboration d’une information lors d’un processus de collecte d’informations brutes, de sources techniques ou humaines, qui sont traitées, c’est-à-dire déchiffrées, traduites, puis mises en forme littéraire ». Le renseignement est lui-même « produit par le recueil et le traitement des informations. Il sert avant tout aux décideurs […] Un produit tiré du recueil et du traitement d’informations pertinentes servant de base à l’utilisateur pour étayer ses décisions ».
Au sens propre du terme, les services de renseignement fournissent à leur gouvernement des services de veille et d’analyse, d’alerte relatif à la sécurité national, sur l’Etat du monde et du territoire en question, ainsi que sur des crises imminentes, et sur les intentions et les actions d’ennemis potentiel ou avéré, sur les plans de défense et les opérations militaires ennemis. Les moyens de protection des secrets de l’Etat contre des services étrangers notamment. Ils mettent parfois en œuvre des actions secrètes visant à influencer des évènements extérieurs en fonctions de l’intérêt national. Ils sont aussi actifs dans le contre-espionnage ou l’antiterrorisme.
Mais hélas, nos agents de renseignements n’ont pas en eux les aspects déontologiques et éthiques du métier de renseignement. Ils ne sont pas qualifiés en la matière à cause de leur manque de professionnalisme. Du coup, nous pouvons les assimiler avec du bidon plein de cailloux qui fait trop de bruit sur son passage. On les rencontre partout dans la rue, dans des bars soit disant pour fournir au gouvernement des services de veille et d’analyse, d’alerte relatif à la sécurité national, sur l’Etat du monde et du territoire en question, ainsi que sur des crises imminentes, et sur les intentions et les actions d’ennemis potentiel ou avéré, sur les plans de défense et les opérations militaires ennemis, ironie du sort. Ils sont à la solde des certains hommes politiques qui leurs filent des petits de banque pour trahir le pays.
La République centrafricaine a besoin d’une autorité indépendante des services de renseignement composée des personnes hautement qualifiées, soigneusement sélectionnées afin de garantir la sécurité nationale et les intérêts du pays. Nous rappelons au gouvernement qu’ailleurs, c’est une fonction formelle et bien structurée avec une discrétion totale, pourquoi ne pas faire la même chose pour préserver les intérêts de l’Etat et la sécurité nationale. Les nouvelles technologies d’information et de communication sont des outils indispensables qui doivent faciliter la collecte et analyse de données recueillies dans le souci de garantir la sécurité nationale et les intérêts du pays.