RCA : La soif du pouvoir a trahi certains membres du gouvernement qui vont finir leur course en prison

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Bangui, le 27 mai 2022

Dans certains pays qui se respectent et dont les populations respectent les institutions républicaines, le pouvoir est souvent considéré comme un instrument de gestion du pays pour le bien-être de toutes les populations sans exclusion. Malheureusement depuis le premier coup d’Etat en Centrafrique les politiques ont utilisé ce pouvoir comme source de stabilisation du pays et surtout de la gestion clanique, tribale, régionale d’où les multiples condamnations observées depuis l’ouverture de la présente session criminelle.

La session de la Cour criminelle qui a débuté récemment examine la poursuite judiciaire contre les anciens ministres Thierry Savonarole Maleyombo et Dieudonné Ndomaté pour leur implication dans les préparatifs de tentative de coup d’Etat.

Thierry Savonarol Maleyombo, ancien ministre de la Justice sous François Bozizé et Dieudonné Ndomaté, ministre du tourisme dans le gouvernement inclusif instauré après la signature de l’APPR-RCA par l’exécutif et les groupes armés n’ont pas hésité à soutenir leur mentor dans la création de la CPC et le plan de déstabilisation de la RCA.

Initialement la coalition rebelle séléka a pour objectif de conquérir le pouvoir pour contribuer au développement de la région nord-est du Centrafrique.

Curieusement, après l’accession de Michel Djotodia au pouvoir, les rebelles tchadiens et soudanais qui l’ont porté au pouvoir ont excellé dans les tueries et pillages des biens.

A la dissolution de la coalition séléka par son leader a conduit à la création désordonnée de 17 forces négatives qui ont permis aux leaders de s’enrichir  d’une manière illégale, ou d’intégrer les différents gouvernements.

S’agissant de la milice antibalaka qui comporte l’aile dirigée par Edouard Patrice Ngaïssona et celle de Maxime Mokom, celle-ci estimée par la volonté de ses fondateurs  de défendre les chrétiens.

Dans les faits, les miliciens se sont retournés contre les chrétiens et ont tenté sans succès d’aider François Bozizé à reconquérir le pouvoir.

Pour réaliser cette reconquête du pouvoir les rebelles de la coalition séléka et les miliciens antibalaka qui se sont coalisés au sein de la CPC.

Cette coalition de circonstance est bâtie sur du sable parce que, l’histoire récente révèle à l’opinion que la coalition rebelle séléka a renversé le régime de François Bozizé qui a effectué de graves violations des droits de l’homme, érigé l’injustice et la mal gouvernance en méthode de gouvernance.

Le coup d’Etat du 13 janvier 2021 s’inscrit dans la logique de la reconquête du pouvoir pour promouvoir la gestion patrimoniale du pouvoir et la politisation  de l’administration.

Hier, il a promis la justice et la redistribution équitable des revenus générés par l’exploitation de nos richesses.

Arrivé au pouvoir, le leader du KNK n’a pas tenu promesse mais a tenté sans succès de s’accrocher au pouvoir.

Et pourtant, il a promus qu’il venait mettre de l’ordre dans la maison et passer la main au compatriote qui sera élu.

Ceux qui parviennent au pouvoir ou qui bénéficient  d’une partie du pouvoir doivent retenir qu’ils sont nommés. Cette mission qui leurs sont confiées par leurs concitoyens sont réglementées  par  des textes qu’ils doivent observer.

@Hervé Binah

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