Bangui, le 21 juillet 23
Dans tous les pays démocratiques du monde, ce qui fait la valeur de cette science appelée la démocratie, n’est autre que l’opposition démocratique. Selon notre entendement, l’opposition démocratique n’est pas le revers du pouvoir en place mais, une organisation politique destinée à prendre le pouvoir, à le gérer.
C’est dire que celle-ci s’appuie le plus sur les erreurs du pouvoir en place tout en prodiguant des conseils aux gouvernants de l’heure. En Centrafrique, c’est tout le contraire ! Opposition et pouvoir en place se regardent en chiens de faïence et font tout pour qu’il n’y ait de dialogue entre eux.
Avec Anicet Georges Dologuélé comme chef de fil de l’opposition, notre démocratie a beaucoup régressé en terme démocratique. C’est la première fois que leader de l’opposition porte le costume d’un certain Anicet Georges Dologuélé. Quelqu’un qui n’a jamais fait la prison, qui est toujours au frais en France, qui ne connaît pas la rue, qui n’a jamais vécu le maquis etc., ne peut prétendre être un chef de l’opposition démocratique à notre avis. Pour nous, il ne suffit pas d’arriver 2ème lors des élections présidentielles pour s’accaparer le tire ronflant de chef de fil de l’opposition. Un chef de fil de l’opposition digne de ce nom, est celui qui, non seulement a une assisse mais aussi, a une grande aura auprès de la population. C’est quelqu’un qui fait frémir le pouvoir et met en difficulté le pouvoir en place.
Que constatons-nous en Centrafrique ? Anicet Georges Dologuélé n’a aucune capacité de mobilisation. Il n’est jamais descendu dans la rue pour haranguer la foule et toucher du doigt, les problèmes des Centrafricains lambda. Spécialistes des révolutions d’hôtel ou des manifestations dans les salles douillettes et climatisées, aucun Centrafricains ne peut adhérer aux idéaux que sont celles de Dologuélé bons au mauvais. Un chef de fil de l’opposition ne doit être forcément celui qui est arrivé après le gagnant d’une élection présidentielle. Il doit être du genre des Bendounga pour inquiéter un régime aussi solide que celui de Touadéra qui a l’adhésion entière des Centrafricains. Son opposition des médias ne peut prospérer parce que beaucoup de ses compatriotes ne le connaissent pas. L’homme n’est visible que pendant la précampagne, lors de la campagne et après les élections pour contester éternellement les résultats des élections.
Tellement qu’il a fragilisé l’opposition, le ministre de l’Administration du territoire n’a pas du pain sur la planche comme dans certains pays d’Afrique où, l’opposition dérange. Pas d’interdiction de manifestation car, pourquoi interdire des marches ou des meetings qui n’ont aucun impact ? Dologuélé parle de la manipulation ou de la corruption pour jeter les gens dans la rue. C’est de bonne guerre ! Pourquoi n’utilise pas ses pourcentages qu’il continue allégrement d’en jouir, d’en faire autant ? Même ceux qui ne juraient que par son nom personnel et celui de son parti, le URCA, ont vite déchanté et quittent le bateau un à un faute d’un leadership éclairé du visionnaire de l’URCA et de sa gestion dictatoriale sde ce parti. L’heure vient, elle est même arrivée que cette opposition focalisée autour de Dologuélé, ne dure que le temps d’un feu de paille.
Nous savons que le BRDC qui n’est qu’une nébuleuse, ne fait que renaître de ses cendres et à chaque élection, utilise les mêmes stratégies. Les membres s’appuient toujours sur des prétendus leaders pour avoir un peu de financement pour leur parti qui n’ont même pas pignon sur rue et qui n’ont pour membres que leurs parentss. Comme on aime le dire, les mêmes choses produisent les mêmes effets. Alors, le jour « j », chacun va aller de son côté. D’ici le 30 juillet 2023, cette structure avec ses ramifications en France, sera appelée à disparaître car, la question de la défense d’une quelconque Constitution ne sera plus d’actualité. Suivez-notre regard !
@Mark Dangoté
