Les routes dégradées de Bangui sont-elles abandonnées à leur sort ?

0

Bangui, le 05 octobre 23

De plus en plus, des efforts louables continuent d’être fournis au profit de nos infrastructures routières sur toute l’étendue du territoire, alors qu’au niveau des voies urbaines de la capitale, un problème se pose toujours. Il s’agit de redorer le blason de nos infrastructures routières pour que de mieux en mieux elles permettent de satisfaire nos populations suivant les attentes de celles-ci envers ce secteur majeur de notre vie nationale. Surtout la capitale dont l’image doit être soignée.

Au rythme en cours, l’espoir est permis à condition d’être exigent et vigilant sur plusieurs plans, parmi lesquels, les risques de dégradation précoce dus aux pluies diluviennes qui s’abattent notamment sur Bangui. Les eaux et la route ! D’une part, l’eau est indispensable à la réalisation des infrastructures routières (pour le compactage des sols de remblai, les travaux de béton hydraulique,…). D’autre part, elle est de moins en moins utile à celles-ci lorsqu’elle n’est pas sollicitée.

En effet, plusieurs axes de la capitale se trouvent dans un état de dégradation avancée. Il suffit un tour au niveau de l’axe qui relie le rond-point des Martyrs jusqu’à celui des Nations-Unies. Le rond-point du CIOT jusqu’à Bimbo. L’avenue de la France du rond-point de 5e arrondissement pour atteindre SICA2. Les axes Combattant, Gobongo, PK10…qui tentent de faire un semblant de travaux de colmatage des « nids de poule ».  La raison pratique de cet état de fait est que structurellement, pendant ce temps, ces sols ont tendance à se comporter plus ou moins comme des chiffons mouillés dont les contraintes provoquées par des charges lourdes couramment dynamiques et parfois statiques où presque (dans le cas des nombreuses pannes techniques des camions à même sur la chaussée et les embouteillages fréquents où plusieurs camions sont impliqués), visent à les déformer irréversiblement pendant cette période.

À Bangui, les pluies sont généralement très nuisibles à certaines de nos routes même quand elles tombent pendant quelques temps seulement. Les raisons non exhaustives de cela sont les suivantes: Lorsque les pluies diluviennes tombent sur certaines infrastructures routières originellement moins performantes, ces pluies ne feront qu’accélérer la dégradation de ces routes.

Au bord des axes urbains occupés anarchiquement, tout comme ses constructions de même nature, les pluies diluviennes qui y tombent sont souvent très ravageuses, et donc préjudiciables à des routes dans ces secteurs si des solutions appropriées ne sont pas appliquées.

D’une manière générale, lorsque les eaux de remontée capillaire ou d’infiltration atteignent les couches sous-jacentes à la surface d’une chaussée, celles-ci finiront par affaiblir la résistance mécanique de ces couches. Dans le cas des eaux stagnantes sur la plateforme routière jusqu’à l’immersion, lorsque des parties de cette couche de revêtement sont dégradées du genre fissures, nid de poule, etc… celles-ci deviennent des passoires pour ces eaux, en affectant progressivement les couches d’assise des routes éprouvées;

Lorsque les pluies nos routes, au départ la circulation routière se ralentit. Au stade suivant, ces pluies empêchent les véhicules et les piétons de les franchir. Pour des raisons évidentes, les autorités du pays doivent trouver des solutions efficaces et pérennes à la problématique, notamment l’Office National des Matériels (ONM).

Si ces eaux ne sont pas suffisamment canalisées et restituées à la nature aux bons endroits, une bonne partie de celles-ci vont divaguer ravageusement à chaque saison sur des surfaces jusqu’à menacer certaines de nos routes dont la structure et les ouvrages d’assagissement n’ont pas prévu ces données grandissantes dans leur conception.

Tant que des occupations anarchiques et des constructions continuent de se faire en dehors des règles de l’art, les pluies menaceront nos routes mêmes les mieux exécutées, et surtout nos populations. Par rapport à mon regard sur les pluies qui conduisent aux inondations, et l’état des axes routiers de Bangui qui fait obstacle à la libre circulation, c’est ici que de solutions qui sont d’ordre technique, administratif et citoyen pour que nous disions au revoir à ces nids de poule que l’ONM et autres structures qui doivent y apporter une réponse, abandonnent de leur volonté.

@Hervé BINAH

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.