LES POLITIQUES CENTRAFRICAINS DOIVENT RECONNAITRE LEUR ERREUR MONUMENTALE FACE A LA SITUATION DE LA RCA

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Bangui, le 24 octobre 23

Tant que certains compatriotes n’arrivent pas à prendre conscience de ce qui nous est arrivés dans ce pays, nous allons toujours continuer à avancer en dents de scie. Et les autres vont continuer à nous manipuler, et nous politiques, pauvres, égoïstes, traitres, paresseux et j’en passe, nous allons continuer à nous entredéchirer, voire entretuer.

Mais aujourd’hui, qui est sans ignorer que la triste situation que nous traversons présentement est le résultat de nos mauvais comportements, entre autres, le tribalisme, le manque d’esprit patriotique, la jalousie et l’indifférence. Nous sommes à l’origine de nos souffrances, surtout les politiques qui en sont les principaux auteurs.

Aujourd’hui, il suffit d’être attentif à la réalité centrafricaine pour se rendre à l’évidence que la quasi-totalité des Centrafricains n’ont pas encore pris conscience de ce qui nous est arrivé, notamment les différentes crises militaro-politiques. Nous recherchons souvent, pour ne pas dire toujours, les causes de nos malheurs ailleurs.

C’est vraiment aberrant aujourd’hui quand on entend certains compatriotes dire que ce sont les étrangers qui sont à l’origine de nos malheurs. Ces derniers ne sont-ils pas des êtres humains  comme nous ? En quoi ils peuvent être supérieurs à nous ? Non ! C’est notre fausse conception de la chose qui nous rend inférieurs vis-à-vis des autres.

C’est la raison pour laquelle nous mettons cet article sous presse pour éclairer la lanterne de nos compatriotes sur la réalité des choses. Autant dire que le peuple centrafricain est à la fois bourreau et victime dans presque tout ce qui lui arrive. Oui, nous sommes les principaux auteurs des maux qui nous gangrènent, et les autres ne sont que des complices.

Si aujourd’hui, à cause de petites miettes proposées par certains roublards politiques, nous négligeons l’«unité» dont le président-fondateur, feu Barthélémy Boganda, paix à son âme, nous a léguée comme héritage, pourquoi accuser les autres qui profitent de notre propre division ? C’est de notre faute ! C’est dire que nous continuons d’être victimes de notre propre traitrise, de nos propres diffamations, etc.

Sous d’autres cieux, les gens n’assistent  pas aux actes puérils qui ternissent l’image de leur pays. Mais en RCA, «C’est un pays de tous les paradoxes», comme disait le feu Maitre Zarambaud Assingambi de son vivant. C’est ainsi que, pour de petites miettes, voire d’intérêts égoïstes et personnels, nous sacrifions et exposons notre pays au grand danger, au vu et au su de tout le monde, à travers les diffamations faites à l’endroit des autorités. Même les autorités elles-mêmes s’entredéchirent sur les réseaux sociaux à cause des postes de responsabilité.

C’est un problème de manque de  conscience citoyenne et d’irresponsabilité de la part de certaines de nos autorités qui  nous amènent jusqu’à ce niveau. Tout le monde doit faire son «mea culpa», surtout les politiques, dans le contexte du problème centrafricain, au lieu d’indexer les complices.

En dépit des conséquences néfastes perpétrées par des rebellions dans ce pays, certains compatriotes, sans ignominie, continuent  de soutenir de nouveau les croque-morts dans leur logique destructive, tout simplement parce qu’ils sont des parents. Voilà le caractère du peuple centrafricain. Mais comment nous allons nous sortir du pétrin ? En effet, un pays est le reflet de son peuple. Oui, le pays est pauvre,  tout simplement parce que la mentalité de son peuple est déplorable.

Aujourd’hui, le peuple centrafricain n’est plus dans la course pour le rendez-vous du développement, il est disqualifié à cause du tribalisme, de la paresse, de la diffamation, de la haine, ah ! On s’arrête là, de peur que ceux qui s’entrainent ne craquent. Mais d’autre part, c’est un problème de leadership. Certains leaders parmi ce peuple ne sont pas exemplaires, du fait du manque de volonté, ou bien d’esprit de sacrifice.

Et donc, nous devons cesser de nous comporter comme des feuilles mortes à la merci du vent. Et c’est de là que nous pouvons prétendre être indépendants vis-à-vis des autres. Le peuple, l’opposition et le pouvoir en place ne sont pas dignes de se laver les mains à la «Ponce Pilate» dans ce qui nous arrive. Tout le monde a sa part de responsabilité dans ce qui nous arrive.

@Bienvenu ANDALLA

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