Bangui, le 11 février 24
En vue de réglementer l’entrée et le séjour sur le territoire centrafricain, son Excellence, la ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Centrafricains de l’étranger, Sylvie BAIPO TEMON a tenu, le 08 Février 2024, une importante réunion de travail avec ses collaborateurs. Il s’agit en l’occurrence de son collègue de l’Intérieur chargé de la Sécurité publique, Nicaise NASSIN, du Directeur général de la police, le Contrôleur général, Bienvenu ZOKOUE, du Directeur général adjoint de l’immigration-émigration, le Général GUIMALET. Il était question pour la cheffe de la diplomatie centrafricaine d’informer les diplomates de la mise en service d’un timbre unique de visa.
A titre de rappel, une note de service datant du mois de mars 2022 avait fixé les modalités de l’entrée sur le territoire centrafricain. Malheureusement, celle-ci souffre d’une non-application. La particularité de cette note est que désormais, la demande de visa est unifiée ainsi que le timbre dans tous les services compétents pour délivrer ces documents. Le visa d’entrée sur le territoire centrafricain est délivré selon les procédures de validation des demandes formulées par les missions diplomatiques, les ambassades et les consulats par les services de l’immigration à l’aéroport international Bangui-M’poko. Les consulats honoraires ne sont pas habilités à délivrer des visas d’entrée sur le territoire national. C’est une question de souveraineté nationale propre à la République centrafricaine.
Pour faciliter les démarches, un formulaire est disponible au ministère des Affaires étrangères et un modèle de timbre unique et de visa sera mis à la disposition des services concernés. Les demandes du personnel du corps diplomatique accrédité en République centrafricaine sont à adressées au département des Affaires étrangères ainsi que celles des contractuels appelés à servir dans notre pays. Toute autre demande concernant les touristes, et autres professionnels sont à adressées aux missions diplomatiques de la juridiction du pays de provenance ou directement au ministère des Affaires étrangères. Si elles sont adressées aux missions diplomatiques, les copies de contrat sont à fournir au ministère de tutelle, c’est-à-dire au département des Affaires étrangères de la République centrafricaine.
Elles seront doc suivies non seulement par les techniciens des Affaires étrangères ainsi que ceux de la Sécurité publique. La notification fera l’objet de contrôle et, le cas échéant, des mesures appropriées seront prises. Les visas seront délivrés par les services extérieurs que sont les missions diplomatiques, le ministère des Affaires étrangères pour les personnes en partance des lieux ne disposant pas d’une mission diplomatique. La délivrance des visas à l’entrée du pays à l’aéroport de Bangui M’poko ou à la frontière est conditionnée par la présentation du message porté aux services de l’immigration du ministère de l’Intérieur en charge de la Sécurité publique. Concernant les visas de courtoisie, les exonérations ou exemptions, les dossiers des bénéficiaires d’un accord-cadre ou accord spécifique permettant la délivrance des visas à titre gracieux, doivent également soumettre des demandes des visas d’entrée ou des notes d’information. Ce cas concerne par exemple l’EUAM, l’EUTM etc. La non-observation de cette condition entraine de facto, le non accès au territoire centrafricain.
Le ministère des Affaires étrangères s’est engagé à mettre à la disposition du ministère de l’Intérieur en charge de la Sécurité publique, toutes les informations nécessaires pour le bon suivi des visas délivrés et leur échéance.
Les personnels des entités bénéficiant d’un accord de siège comme l’Union européenne, les Nations unies, la Banque mondiale etc., sont tenus de se rapprocher dans un délai d’un mois du ministère des Affaires étrangères pour solliciter une carte de service ou diplomatique. Cette carte dûment délivrée par les services des Affaires étrangères, vaut un titre de séjour au personnel des corps diplomatiques et autres organisations avec qui, le gouvernement a signé un accord spécifique ou de siège. Le badge de l’organisation ou de l’institution pour laquelle travaille une personne suffit à justifier d’une présence connue et autorisée par les autorités centrafricaines.
Les personnels des entités ne bénéficiant pas d’un accord de siège avec la République centrafricaine sont tenus de se rapprocher des services de l’immigration afin de solliciter un titre de séjour. Les ressortissants de la zone CEMAC ne sont pas concernés par cette note stipulant un visa d’entrée sur le territoire centrafricain.
@Louis Kaka Boyé