Le peuple centrafricain ,après avoir découvert les grands obstacles que représente l’actuelle loi mère, manifeste sa volonté à se doter d’une autre tenant compte de sa réalité, gage de son développement et sa sortie définitive de l’emprise des hommes de Cro-Magnon voulant le maintenir éternellement dans la misère .Mais une nouvelle Constitution sans un changement de mentalité à tous niveaux, n’est pas différente à un bateau sans capitaine, abandonné à la merci des vents et tempêtes.
Il est connu de tous que l’actuelle loi fondamentale présente des gigantesques difficultés aux autorités pour pouvoir réaliser en toute indépendance leur profession de foi préétablie avant leur accession à la magistrature suprême de l’Etat. La victime par excellence est l’actuel locataire du palais de la renaissance, que le peuple centrafricain, propriétaire dudit palais, ne veut plus faire louer ce dernier aux criminels. Mais en est le problème aujourd’hui ?
En effet, la véritable préoccupation se situe au niveau de la mentalité des centrafricains en commençant par les autorités jusqu’aux citoyens lambda. Aujourd’hui tout le monde même certains opposants politiques se rallient derrière la vision du président Touadéra et surtout sur la réclamation présente du peuple à se doter d’une nouvelle Constitution. Ce sont là des actes caractérisés par la conscience citoyenne et d’un sens élevé du patriotisme. C’est pourquoi, le Centrafrique-Matin veut par-là attirer l’attention de tous ceux qui s’engagent aujourd’hui derrière Touadéra à ne pas faire preuve de la trahison, car le peuple centrafricain en est victime à plusieurs reprises, d’où le mobile de son calvaire aujourd’hui en dépit des efforts consentis par le régime de Bangui.
Certes, l’actuelle Constitution présente des imperfections c’est pourquoi, le Pr. Faustin Archange Touadéra, suite à la demande pressante de son peuple vient de faire preuve de la démocratie en convoquant le corps électoral. C’est sûr, ce peuple va juste concrétiser sa volonté en votant majoritairement pour le OUI. Mais, ce même peuple doit changer sa vision, sa conception en un mot sa mentalité. Sinon, demain ce même peuple à l’instar d’une feuille morte serait emporté par des vents des mauvais augures pour se contredire.
C’est dire que la nouvelle Constitution que nous sommes dans l’attente doit nous interpeller. Elle doit pousser les centrafricaines et centrafricains à faire une rétrospection sur le passé. En vérité, si le peuple centrafricain en commençant par les autorités de ce pays n’arrive pas changer sa mentalité, la future Constitution quand bien même son importance, elle serait comme un bateau sans capitaine.
La nouvelle loi fondamentale va certes corriger les imperfections donnant l’opportunité aux fossoyeurs de la paix de s’ingérer dans les affaires internes du peuple centrafricain. Mais elle ne va pas par exemple inculquer des notions de base comme l’amour de la patrie, la conscience citoyenne, l’amour du prochain et la liste n’est exhaustive.
En effet, toutes ces notions doivent nous interpeler avant que cette nouvelle loi ne puisse entrer en vigueur. Pour que cette loi tant attendue soit bénéfique ou bien contribue pour le bien-être du peuple centrafricain, ce dernier doit changer sa façon de concevoir les choses. Le pays est un reflet de son peuple. Quand on voit pays on voit la mentalité de ses ressortissants’ est dire que le régime de Bangui pourrait donner la Bible à son peuple comme la Constitution, mais cela ne lui sera utile que si et seulement si ce dernier change sa vision de voir les choses en abandonnant comme par exemple le népotisme, la corruption, l’incivisme, le tribalisme. Voilà ce qui fait propulser certains pays africains pour ne pas parler de l’occident.
Comment la nouvelle loi fondamentale pourra contribuer au développement du pays si certaines autorités continuent de jouer à la gamine ? On veut un pays où l’intérêt général règne et ce faisant, il n’y aura plus de frustrations car tout le monde aura son pain quotidien. Voilà le sens d’une république car lorsque l’on parle de la République on doit automatiquement faire allusion aux biens communs ou bien aux choses communes.
La future Constitution que réclame sans cesse le peuple centrafricain sera bénéfique pour le développement de la République centrafricaine si et seulement si ce dernier et surtout les autorités ayant reçu la mission de conduire la destinée de ce pays changent de façon patriotique leur vision en prônant l’intérêt général qui n’est rien d’autre que l’amour du prochain .Sinon ça sera une vaine entreprise. Une nouvelle Constitution : Une nouvelle mentalité.
