La promulgation de la nouvelle Constitution dont les résultats définitifs ont été donnés par la Cour constitutionnelle à 95,03% du OUI, ouvre la voie à une nouvelle politique pour le président Faustin Archange TOUADERA. Il doit reconnaître que l’heure est grave et qu’il doit prendre les décisions qui s’imposent pour que sa vision soit traduite dans les faits pour les résultats qu’il attend. L’heure n’est plus au sentiment comme auparavant car, la 7ème République n’a pas besoin des dormeurs.
Un pays ne peut prendre son essor sans avoir une armée républicaine, forte et disciplinée pour sa sécurité. C’est dire que la sécurisation de la République centrafricaine, reste et demeure la principale préoccupation qui doit interpeller le président de la République. La nouvelle loi fondamentale donne les pleins pouvoirs au président TOUADERA de composer, de former son armée et de l’équiper pourquoi pas parce que l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine, ne va pas rester éternel. Redynamiser notre armée, faire d’elle une armée de garnison proche du théâtre des opérations voire de nos frontières, permettra de la rendre plus efficace. C’est en cela que les autres pays frontaliers vont nous respecter et n’oseront plus violer nos frontières. C’est pour cela nous avions dit que la question de la sécurité de manière générale doit rester la principale préoccupation un avec la promulgation de cette nouvelle Constitution.
La lutte contre les prédateurs de la République, les braqueurs à cols blancs, ceux qui détournent allégrement ou dépensent impunément les deniers de l’Etat centrafricains, doivent être inquiétés. Ce n’est qu’à ce prix que notre pays va prendre son envol économique et sera pris au sérieux sur l’échiquier tant national qu’international. C’est l’un des aspects qui tuent notre pays. Nous devons nous battre aujourd’hui contre l’impunité qui entoure naturellement la gabegie et les détournements des fonds publics. C’est dire que les deniers de l’Etat doivent être jalousement contrôlés et gérés. Que tous les ordonnateurs rendent comptent de leur gestion aussi fidèlement que possible. Et que tous les contrevenants soient écroués et mis à débets pour rembourser ce qu’ils ont détournés ou dépenser de plus. L’orthodoxie financière doit être de mise pour que notre économie devienne rapidement forte.
La question de la diplomatie doit aussi attirer l’attention du président de la République. Notre pays doit renouer avec tous les pays amis et jouer le jeu de la mondialisation pour ne pas être au banc du développement. Sans une vraie ouverture sur le monde, la question de notre développement ne sera qu’un vain mot. Avec la crise occasionnée par les ennemis de la paix en Centrafrique, notre pays a pu bénéficier de la visite de plusieurs nationalités qui ont vu sa richesse et tiennent à contribuer à sa révolution économique. Comme on le dit, à quelque chose malheur est bon. Alors, à ceux-là, on ne peut leur interdire de venir chez nous pour apporter leur pierre à la construction de notre beau pays. La diplomatie doit nous ouvrir la porte de relations économiques voire au-delà pour la renaissance de notre pays.
Le tourisme et l’agriculture méritent aussi bien d’être pris au sérieux pour renflouer les caisses de l’Etat et donner suffisamment à manger aux Centrafricains. Avec la réhabilitation des infrastructures touristiques du pays, l’économie touristique peut repartir pour de belle avec la croissance si la sécurité est retrouvée ainsi que les sites rénovés. Nous devons compter sur nous-mêmes pour assurer notre autosuffisance alimentaire et n’importer que le strict minimum. Ce sont des challenges que nous pouvons atteindre si ceux qui ont la charge de ces départements, se mettent réellement au travail. L’éducation et les échanges commerciaux doivent être revalorisés en un temps record pour la survie de l’administration et du devenir du pays. Si ces aspects sont rapidement pris en compte, notre pays verra aussi vite le bout du tunnel. Et, ce n’est qu’à partir de ces acquis que nous pouvons amorcer notre vrai développement. Ce n’est qu’un canevas pour la bonne marche de 7ème République !
@Pierre DALINGOMBE