COMMISSION DEFENSE : PASSAGE REMARQUABLE DU MINISTRE CLAUDE RAMEAUX BIREAU POUR DEFENDRE LE BUDGET DE L’ARMEE LORS DU COLLECTIF BUDGETAIRE

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En effet, La trajectoire budgétaire de la défense a connu une variation de 5,78% par rapport à celui de 2022. Une imputation de -3,30% est faite sur les dépenses d’Investissement ; les dépenses de transfert et des biens et services ont subies respectivement une baisse de -23 ?31% et -18,64% ; la Direction des Ressources Humaines à son tour connait une diminution de 19,05% de son budget, tandis que la ligne d’Etat-major des Armées a subi une hausse de 57,49%. Ces variabilités différentielles des lignes Budgétaires ont conduit à l’interpellation du Ministre de la Défense Nationale par la « Commission Défense » de l’Assemblée Nationale en vue de recueillir ses impressions sur le projet de loi de finances rectificatif 2023. Le budget a connu une nette régression par rapport au précèdent.

A l’ouverture des débats sur ce collectif budgétaire, le patron de la défense nationale a soutenu une thèse de manière remarquable sur fond d’insatisfaction.

Anticipant certaines critiques qui passent comme des effets d’annonce, le ministre a invité les députés membres de cette commission défense à un moment de vérité politique. Pour lui la promesse présidentielle demeure celle de faire de l’armée centrafricaine jadis de projection à une armée de garnison à la fin de son mandat.

Comme l’indique la dénomination de ce département de souveraineté, le « Ministère de la Défense et de la Reconstruction de l’Armée » ; c’est dire clairement le but poursuivi par ledit département est la réparation d’un outil de défense abimé. Comment y parvenir si l’on ne dispose pas de moyens nécessaire afin d’investir dans cette industrie de la souveraineté ? a ajouté le ministre Bireau.

Autant dire que cette trajectoire budgétaire imposée par les techniciens du ministère des finances et du budget ne permet pas de réaliser les objectifs de la reconstruction l’armée.

Le ministre a avancé que le budget prévisionnel d’investissements élaboré était défini en fonction des besoins de moderniser, d’améliorer la capacité de l’armée en construisant des casernes, en investissant dans les formations ici et ailleurs, sans oublié les prises en charges alimentaires, l’achat d’équipements…

Au demeurant, les techniciens ont eu la déconvenue de voir le budget initial refusé ou « sabré » alors qu’il semblait a priori tout à fait cohérent. Le ministre reproche au ministère des finances d’avoir drastiquement réduit le budget d’investissement.

Si les charges du personnelles ont augmenté c’est à cause de nombreux recrutements dans le rang de l’armée. Si les biens et services ont connu une augmentation substantielle c’est à cause de l’alimentation des troupes, a-t-il défendu. Initialement les dépenses d’investissement étaient très insuffisantes et encore on les a ramenées à un niveau très bas. Par conséquent la réduction de ces lignes budgétaires est contraire à la vision du chef de l’état.

Critiquant ceux qui ont réduit les budgets, le ministre a souligné que la baise budgétaire impacte négativement sur la mise en œuvre de la politique de défense prônée par le Président de la République dans son concept « d’armée de garnison ».

Le ministre et les parlementaires de la commission défense ont plaidé à l’augmentation du budget de la défense. L’objectif semble simple : il s’agit de donner au pays les moyens de se défendre, d’y répondre clairement face à la menace « c’est un budget de remontée en puissance » a soutenu Rameaux Claude BIREAU

«C’est un budget aussi de cohérence, car il aligne la réalité des engagements du Chef de l’Etat en faveur de la sauvegarde territoriale et les ressources pour y faire face », a assuré le président de la commission défense, l’honorable député Degbé. Les dépenses du Ministère de la Défense doivent rester soutenables pour nos finances publiques, a-t-il aussi insisté, alors que certains entendent contraindre le gouvernement à investir davantage pendant ce quinquennat pour la mise en œuvre effective de la vision politique du Chef de l’Etat, Chef suprême des armées.

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