Ce que l’on craignait depuis le refus du gouvernement de signer un protocole d’accord qui devrait permettre à la société Sucaf/RCA d’étendre ses actions et de gagner plus de notoriété sur le marché national et international est arrivé.
L’Assemblée Générale Ordinaire et extraordinaire du 28 juin 2022, vient de prendre une décision dramatique au regard de la situation économique désastreuse liée à un incendie sur le site de l’entrepôt avec des dégâts collatéraux énormes d’une part, et d’autre part, les multiples actes de pillages des groupes armés, où cette société ne parvenait plus à résoudre ses besoins régaliens avec pour conséquence la mise en chômage technique de 1300 employés repartis à Bangui et sur le site de Ngakobo de placer l’unique société de sucrerie installée sur le sol centrafricain, en liquidation nationale mettant encore en cause la capacité des instances décisionnaires de valoriser la consommation locale. Le gouvernement pourra-t-il tirer des leçons avec la disparition de toutes les grandes sociétés nationales ? Doit-on faire revenir Jean-Bedel Bokassa qui mettant un accent dans la politique nationale de la consommation locale ?
Ce que l’on se pose au regard de ce manque à gagner pour les caisses de l’Etat et du devenir de ces paisibles Centrafricains qui voient leur vie tourner vers la misère sans lendemain est de savoir s’il n’y a pas une autre solution palliative d’un arrangement à l’amiable ou d’une subvention à titre exceptionnelle car, aux grands maux, les mesures exceptionnelles, pour sauver les recettes de l’Etat et garantir l’avenir du personnel dont l’avenir des enfants sera hypothétique ?
Dans certains pays où les politiques s’intéressent à l’avenir des populations, le gouvernement devrait prendre ses responsabilités en encourageant la consommation locale par la signature des protocoles d’accord pouvant permettre d’encourager l’émergence des sociétés implantées sur son territoire. Car, avec la fermeture de cette société, le marché du sucre en Centrafrique est inondé des entrées frauduleuses qui ne profitent pas à l’Etat et même à la santé des consommateurs. Et si la honte tuait le Centrafricain, une solution rapide devrait être trouvée ou dans le pire des cas encourager sa liquidation rapide afin de sauver le personnel jeté dans les rues à deux mois de la rentrée scolaire et dont certains ne parvient plus à payer leur loyer. A qui la faute voire à qui le prochain tour d’un sevrage gouvernemental ?
@Hervé BINAH