Depuis la période coloniale, la République centrafricaine a toujours été considérée, suite à sa situation géographique, comme une chasse gardée des puissances coloniales. Après le vent des indépendances des années 60, le colon s’est montré comme le maître à penser et le donneur des leçons. Cependant après la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance, les occidentaux devraient comprendre que c’est l’âge de la maturité du pays. Les mêmes qui gesticulent contre le référendum constitutionnel sont ceux qui ne veulent pas du développement de la RCA.
La République centrafricaine traverse de nos jours sa période dite de transition en ce qui concerne le passage de la vielle classe politique à la solde de l’occident pour l’amour du tapis rouge et la jeune classe émergente qui veut changer la donne en prônant une politique sur la base du gagnant/gagnant seule voie de la stabilité du pays. Cette deuxième catégorie est favorable à l’élaboration de la nouvelle constitution contrairement à ceux qui trainent des casseroles et des étiquettes qui déshonorent leur personnalité.
Aujourd’hui, si le pays bat le triste record des coups d’Etat et des rébellions, ce n’est pas un fait du hasard car, il y a ceux qui alimentent ces crimes et après redeviennent des donneurs de leçons voire les sapeurs-pompiers. De crise en crise, le pays ne fait que traîner le pas vis-à-vis de son développement alors qu’à côté, les autres pays émergent. On ne saurait comprendre de nos jours, pourquoi doit-on parler d’une République centrafricaine riche mais avec une population pauvre.
Les attentats terroristes ont acclimaté une culture de la violence médiatisée sur toutes les scènes politiques nationales. Quelles que soient les traditions politiques locales, les attentats des deux dernières décennies, ont répandu l’idée qu’il était possible de capter l’attention du public et de bousculer un système politique par le massacre de civils.
Les attentats emblématiques comme les attaques les plus obscures ont réussi à faire passer le meurtre aléatoire comme un mode ordinaire si ce n’est acceptable de l’action politique. C’est un recul particulièrement préoccupant car la contamination terroriste est très forte. Les luttes sociales et les combats idéologiques sont désormais en train de gagner leur place au soleil médiatique et sur la scène politique les armes à la main et au prix de vies innocentes.
Depuis très longtemps, la mauvaise gouvernance est au cœur des problématiques du développement économique de la RCA. Mais ce qui est sûr et certain, c’est que cette situation à chaque fois, prétextant à tort ou à raison de nombreux coût d’État. Qui par ailleurs, occasionne à tout temps, un changement de régime en Centrafrique. Tous les supposés hommes politiques centrafricains, visiblement ne se rendent pas compte de la gravité de l’orientation et de la perte d’intégrité territoriale du pays. Leurs préoccupations « le pouvoir », utilise tous les moyens possibles, en saisissant à chaque fois les occasions modernes de la communication, afin de mener les campagnes de déstabilisation. Ce qui n’apporte aucune valeur ajoutée à la situation que travers le pays. Les crises sociaux, que vivent les compatriotes centrafricains (es), « souffre, persécution quotidienne dans leur vie » tant que c’est pour faire leurs promotions sur les Net, autres réseaux sociaux, vanter leurs bêtises d’incompétent notoires etc.
Le pays est face à son destin depuis la décision de François Bozizé de créer une rébellion meurtrière suite à l’invalidation de sa candidature pour la présidentielle par la Cour constitutionnelle pour des raisons évoquées et connues de tous. Ce général d’opérette n’a pas pris en compte les souffrances de ses populations qui sont de nos jours asphyxiées sur tous les plans.
A cette guerre contre la CPC, vient s’ajouter la guerre de positionnement des puissances occidentales. La classe politique centrafricaine est donc divisée : les pro- Russes et les pro-Français sans se soucier du développement du pays. De crise en crise, le pays continue de tirer le diable par la queue alors que ces grandes puissances vivent dans l’embonpoint avec une autosuffisance alimentaire. Comment de nos jours accepté d’être complice des manipulations de certains leaders de ces puissances qui utilisent les moyens louches et diaboliques pour dénigrer les autres pays et partenaires ?
Pourtant, ce qui devrait être porté essentiellement sur la « bonne gouvernance » comme instrument permettant de conduire les réformes, notamment économiques, dans des conditions de stabilité politique. Une approche pragmatique, évolutive vers une acception plus large qu’il est désormais important non seulement de se préoccuper du contenu des politiques mais également de la manière dont elles sont élaborées et mises en œuvre, avec notamment la participation des bons acteurs intègres. Les dirigeants du moment doivent se mettre en évidence, sortir dans l’immobiliste, autosuffisance dans leur qualité de dirigeant « élus» afin de mieux s’organiser pour mieux lutter contre ces deux guerres contre une seule nation.
@Mark Dangoté