Bangui, le 19 nov. 19
Point n’est besoin de vous rappeler que la culture, troisième critère pour déterminer une puissance mondiale après l’économique et le militaire, est plus ou moins banalisée par certaines nations. Mais les dirigeants politiques visionnaires de la Chine ont investi de gros moyens pour mettre en place une véritable industrie culturelle des médias et de la cinématographie, génératrice d’emplois et de revenus. Et comment? C’est ce que nous allons tenter d’explorer.
Dans un exposé sur le thème ‘’Le panorama du développement des médias et des industries culturelles de Chine’’, le professeur Xiao Yongliang de l’Université normale de Beijing, a édifié les séminaristes centrafricains sur le parcours combattant de l’industrie culturelle des médias et de la cinématographie chinoise basée sur l’économie et la révolution numérique, faisant des médias et de la cinématographie des sources de rentrées de devises pour l’économie nationale de la Chine. Il a démontré que la Chine s’est donnée une dimension respectable et respectée aux yeux du monde en tant qu’une puissance culturelle mondiale à travers industrie culturelle.
Selon l’éminent professeur qui est par ailleurs l’un des cofondateurs de l’Institut de recherche et de formation de l’Administration nationale de la radio et de la télévision (NTRA) de la République populaire de Chine, le succès de l’industrie culturelle chinoise est une œuvre savamment galvanisée par les dirigeants du Parti communiste chinois (PCC) et le peuple chinois dans son ensemble, premier et le plus grand consommateur de sa propre production.Ce succès est dû pour une large part à la Politique de la réforme et d’ouverture mise en place par les dirigeants chinois à partir de l’année 1978.
Outre, la présentation de son pays dans toute sa diversité culturelle, l’exposant a fait une petite simulation sur l’exploit de l’ingéniosité de son pays en matière de culture avec ses propres expériences estudiantines et professionnelles des années 1980-90, période marquée par le début de l’essor de l’industrie culturelle et médiatique contribuant à l’économie nationale chinoise qui en tire un bénéfice substantiel.
Toujours d’après le conférencier, les autorités du gouvernement central chinois, sous la direction du PCC, ont déployé de grands moyens pour parvenir à l’industrialisation de la culture, des médias et de la cinématographie de la Chine. Ceci, grâce à une planification stratégique, systématiquement exécutée, suivie et évaluée. L’urbanisation et l’industrialisation y ont également contribué.
De ses expériences estudiantines et professionnelles, monsieur Xiao Yongliang a rappelé que dans les années 80 durant lesquelles il préparait ses thèses doctorales en informatique, mathématique et biologie, son petit capital d’expérience a été très précieux aux USA où il étudiait. Il a été sollicité pour jouer tantôt le rôle d’acteur,de metteur en scène,de réalisateur et de producteur d’effets spéciaux. Il a joué le dernier rôle dans le célèbre film Titanic, tout comme dans Ice Age, Alian 4 pour citer que ceux-ci, entrecoupés d’un documentaire sur les effets spéciaux visant à créer des suspens. Ceci, grâce à la numérisation qui est une technologie informatique.
C’est dire que le processus de la numérisation qui a connu une vitesse de croisière à partir de 2016 entraîne des effets avantageux pour la nation chinoise sur le plan technologique et social. Le PIB par habitant est passé de 9% à 11% grâce à l’exportation à grande échelle au plan commercial en passant par le financement des recherches. L’orateur a indiqué que grâce à la numérisation, la Chine occupe la tête de liste des 20 pays les plus industrialisés du monde et le 2ème rang mondial de l’intelligence artificielle, autant de moments de gloire à l’actif des autorités centrales pékinoises qui ont fait preuve de courage et de vision dans leur gouvernance.
Substantiellement, avec 1 milliard et 400 millions d’habitants répartis sur une superficie de plus de 9 millions de Km2, la Chine dispose dorénavant d’une puissante industrie culturelle qui contribue à hauteur de 13% à son économique annuelle. Qui plus est, le professeur Xiao Yongliang prédit un avenir plus ou moins radieux pour son pays, la Chine, grâce à son industrie culturelle et médiatique.
Landry Ulrich Nguéma Ngokpélé, Rapporteur général adjoint du Réseau des journalistes et médias centrafricains pour l’Initiative «La Ceinture et la Route » (RJMCR), depuis Beijing.